Antonio Mabiala vient de confirmer son appartenance au cercle des écrivains congolais, en publiant, après «L’Ontologie du prêtre», en 2011, aux Editions L’Harmattan, en France, un ouvrage de 156 pages, aux Editions Paari, toujours en France, intitulé: «Qu’as-tu fait de ton frère?», sous-titré: Ethique de la responsabilité fraternelle selon les Ecritures.
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Une œuvre riche et argumentée allant dans le sens de l’édification de l’humain. La cérémonie de présentation-dédicace de ce livre a eu lieu, jeudi 6 mars 2014, dans la salle Louis Badila, au siège du journal La Semaine Africaine, à Brazzaville.
L’auteur était entouré de l’abbé Mesmin-Prosper Massengo, président de la séance, du professeur David Mavouangui, représentant de l’éditeur, et du père Claver Boundja, présentateur de l’ouvrage.
Présentant l’ouvrage à l’honneur qui est d’une lecture facile et agréable, père Claver Boundja a circonscrit le sujet en le plaçant dans son contexte, afin de mieux cerner la toile de fond de cette œuvre ainsi que les motivations de l’auteur. La trame de l’ouvrage d’Antonio Mabiala comporte cinq chapitres répartis en deux parties: le constat de l’irresponsabilité fraternelle et la réconciliation fraternelle garante de la paix en société. La première partie comporte quatre chapitres, à savoir: l’analyse du texte fondateur, message du texte, les facteurs du refus de la responsabilité fraternelle et «Qu’as-tu fait de ton frère?». Une question toujours d’actualité. Et la deuxième partie comprend un chapitre: l’évangile, lieu d’apprentissage de la responsabilité fraternelle.
Parlant de la source d’inspiration du livre, Antonio Mabiala écrit, dans l’avant-propos: «Le présent ouvrage trouve sa source d’inspiration dans les Ecritures, plus précisément dans le livre de la Genèse 4, 1-16. Il s’agit d’un épisode connu de tous les familiers de la bible, dont les protagonistes sont deux frères. Une histoire de famille tournée au drame, pour des raisons purement humaines, c’est-à-dire, dues à la complexité du cœur humain qui peut surprendre à travers l’agir de l’homme.» Au sujet du titre de l’ouvrage, toujours dans l’avant-propos, l’auteur poursuit: «Une question qui révèle que Dieu est le témoin caché de toutes nos actions et que tout geste qui porte atteinte à la vie est considéré comme un crime auquel il ne reste pas indifférent.»
Abordant la question de l’indifférence humaine face aux souffrances des autres, Antonio Mabiala fait remarquer: «Toutefois, si l’indignation de Dieu peut être due à un geste, une parole, ou une pensée malveillante, il n’en est pas moins d’une attitude qui frise l’indifférence: l’indifférence ou l’inaction face à la souffrance de l’autre. En effet, là où une partie de l’humanité trime dans la souffrance, à l’indifférence de l’autre, Dieu dit: «Qu’as-tu fait de ton frère?». «Au-delà de la forfaiture de Caïn sur son frère Abel, qui initie ce texte, des pistes bibliques sont également données pour que l’humanité soit épargnée le plus possible de l’irréparable, en semant des graines de bonté, de tolérance et d’amour dans les cœurs des citoyens», conclut l’auteur, dans l’avant-propos.
Ouvrage d’une portée pluridimensionnelle incommensurable, car, met l’homme au centre de toute initiative salutaire, du fait que chacun est responsable d’autrui, avant même d’avoir choisi de l’être.
A propos de la jalousie et de la haine comme facteurs générateurs de crime, Antonio Mabiala souligne, à la page 76: «En effet, l’aîné est frustré par la bénédiction dont le cadet est bénéficiaire de la part de Dieu. Cette frustration engendra la jalousie qui se transforma rapidement en haine et le conduisit à comploter la mort de son frère. Avec ce cas de figure, nous pouvons comprendre que si l’on ne traite pas la jalousie, elle conduit à la haine et lorsque la haine est nourrie, elle pousse à faire du mal à ceux que l’on hait.»
S’exprimant sur le côté actuel de la question à l’honneur dans l’ouvrage, l’auteur relève, à la page 89: «Chacun, à quelque niveau que ce soit, se sent interpellé par sa conscience pour certaines attitudes désobligeantes vis-à-vis de ceux que nous pouvons appeler nos frères.»
Signalons que la salle Louis Badila était prise d’assaut par plusieurs prêtres, religieux, religieuses et invités divers, ainsi que des personnalités du monde universitaire venus découvrir et savourer le contenu du livre de l’auteur.
Né au Cabinda, le 23 septembre 1966, Antonio Mabiala est prêtre de l’Eglise catholique du Congo, notamment, du diocèse de Pointe-Noire. Depuis 2008, il est à la tête du grand séminaire de philosophie Mgr Georges Firmin Singha de Brazzaville, en qualité de recteur de cette maison de formation des futurs prêtres.
Disponible dans les librairies, l’ouvrage d’Antonio Mabiala prépare d’autres à paraître sous peu, à savoir: «La puissance de la foi et les limites de la raison selon les Ecritures», «Paul et Jean dans une vision contrastée du pouvoir: Analyse de Romains 13 et Apocalypse 13».
Gislain Wilfrid BOUMBA
L’auteur était entouré de l’abbé Mesmin-Prosper Massengo, président de la séance, du professeur David Mavouangui, représentant de l’éditeur, et du père Claver Boundja, présentateur de l’ouvrage.
Présentant l’ouvrage à l’honneur qui est d’une lecture facile et agréable, père Claver Boundja a circonscrit le sujet en le plaçant dans son contexte, afin de mieux cerner la toile de fond de cette œuvre ainsi que les motivations de l’auteur. La trame de l’ouvrage d’Antonio Mabiala comporte cinq chapitres répartis en deux parties: le constat de l’irresponsabilité fraternelle et la réconciliation fraternelle garante de la paix en société. La première partie comporte quatre chapitres, à savoir: l’analyse du texte fondateur, message du texte, les facteurs du refus de la responsabilité fraternelle et «Qu’as-tu fait de ton frère?». Une question toujours d’actualité. Et la deuxième partie comprend un chapitre: l’évangile, lieu d’apprentissage de la responsabilité fraternelle.
Parlant de la source d’inspiration du livre, Antonio Mabiala écrit, dans l’avant-propos: «Le présent ouvrage trouve sa source d’inspiration dans les Ecritures, plus précisément dans le livre de la Genèse 4, 1-16. Il s’agit d’un épisode connu de tous les familiers de la bible, dont les protagonistes sont deux frères. Une histoire de famille tournée au drame, pour des raisons purement humaines, c’est-à-dire, dues à la complexité du cœur humain qui peut surprendre à travers l’agir de l’homme.» Au sujet du titre de l’ouvrage, toujours dans l’avant-propos, l’auteur poursuit: «Une question qui révèle que Dieu est le témoin caché de toutes nos actions et que tout geste qui porte atteinte à la vie est considéré comme un crime auquel il ne reste pas indifférent.»
Abordant la question de l’indifférence humaine face aux souffrances des autres, Antonio Mabiala fait remarquer: «Toutefois, si l’indignation de Dieu peut être due à un geste, une parole, ou une pensée malveillante, il n’en est pas moins d’une attitude qui frise l’indifférence: l’indifférence ou l’inaction face à la souffrance de l’autre. En effet, là où une partie de l’humanité trime dans la souffrance, à l’indifférence de l’autre, Dieu dit: «Qu’as-tu fait de ton frère?». «Au-delà de la forfaiture de Caïn sur son frère Abel, qui initie ce texte, des pistes bibliques sont également données pour que l’humanité soit épargnée le plus possible de l’irréparable, en semant des graines de bonté, de tolérance et d’amour dans les cœurs des citoyens», conclut l’auteur, dans l’avant-propos.
Ouvrage d’une portée pluridimensionnelle incommensurable, car, met l’homme au centre de toute initiative salutaire, du fait que chacun est responsable d’autrui, avant même d’avoir choisi de l’être.
A propos de la jalousie et de la haine comme facteurs générateurs de crime, Antonio Mabiala souligne, à la page 76: «En effet, l’aîné est frustré par la bénédiction dont le cadet est bénéficiaire de la part de Dieu. Cette frustration engendra la jalousie qui se transforma rapidement en haine et le conduisit à comploter la mort de son frère. Avec ce cas de figure, nous pouvons comprendre que si l’on ne traite pas la jalousie, elle conduit à la haine et lorsque la haine est nourrie, elle pousse à faire du mal à ceux que l’on hait.»
S’exprimant sur le côté actuel de la question à l’honneur dans l’ouvrage, l’auteur relève, à la page 89: «Chacun, à quelque niveau que ce soit, se sent interpellé par sa conscience pour certaines attitudes désobligeantes vis-à-vis de ceux que nous pouvons appeler nos frères.»
Signalons que la salle Louis Badila était prise d’assaut par plusieurs prêtres, religieux, religieuses et invités divers, ainsi que des personnalités du monde universitaire venus découvrir et savourer le contenu du livre de l’auteur.
Né au Cabinda, le 23 septembre 1966, Antonio Mabiala est prêtre de l’Eglise catholique du Congo, notamment, du diocèse de Pointe-Noire. Depuis 2008, il est à la tête du grand séminaire de philosophie Mgr Georges Firmin Singha de Brazzaville, en qualité de recteur de cette maison de formation des futurs prêtres.
Disponible dans les librairies, l’ouvrage d’Antonio Mabiala prépare d’autres à paraître sous peu, à savoir: «La puissance de la foi et les limites de la raison selon les Ecritures», «Paul et Jean dans une vision contrastée du pouvoir: Analyse de Romains 13 et Apocalypse 13».
Gislain Wilfrid BOUMBA
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