En affirmant récemment : « qu’il n’y a aucun mal à modifier la Constitution du Congo, et qu’elle est cette Constitution dans ce monde qui n’a jamais été amendée ? » notre éminent égyptologue a : soit fait une crise d’amnésie, soit il n’a pas cerné le problème fondamental qui mine la vie politique congolaise depuis des décennies et qui empêche le peuple congolais, d’accéder au bien être social. Cela veut dire que notre égyptologue fait partie du problème.
Le Mahatma GANDHI a dit: « Celui qui voit un problème et qui ne fait rien, fait partie du problème. »
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Le problème au Congo-Brazzaville remonte à 1963. Depuis cette date, qui correspond à la chute du président Fulbert Youlou, aucune Constitution n’a jamais été appliquée. L’accession au pouvoir se fait par la conspiration et par effraction, sauf en 1992 avec l’élection de Pascal Lissouba à la présidence de la République. Les consultations électorales sont entachées d’irrégularités et de fraudes. La responsabilité de cette situation incombe aux dirigeants politiques du pays, qui n’ont jamais eu le courage ni l’honnêteté intellectuelle, de demander au peuple congolais de se prononcer librement, sans pression sur ses choix politiques. La médiocrité de ces dirigeants politiques est connue du peuple congolais. La sortie pour le moins rocambolesque de notre éminent philosophe ne souscrit-elle pas à cette médiocrité ?
Bien sûr que dans plusieurs pays du monde, les Constitutions sont amendées, mais la question fondamentale qui se pose au Congo, ce n’est pas celle de l’amendement de la Constitution, mais celle de son application, ce qui n’a jamais été le cas depuis des décennies. Quand, la loi aura-t-elle enfin, au Congo, un droit de cité ? Notre écrivain-philosophe semble avoir éludé la question suivante : Pourquoi, quand et comment une Constitution doit-elle être amendée? On ne modifie pas les règles de jeux pendant le déroulement du jeu, autrement dit, c’est un mépris du peuple congolais et une ignorance totale des principes démocratiques.
Si on se fie aux déclarations de Théophile Obenga, les dirigeants politiques congolais pourraient en 2016 continuer à transgresser les lois. L’enjeu en 2016, c’est la crédibilité du Congo en Afrique et dans le monde. Pour que cette crédibilité soit effective, la classe dirigeante au pouvoir doit cesser d’agir comme dans une jungle. On ne peut pas manipuler la loi fondamentale, qui permet la stabilité, la sécurité, la paix et le progrès économique et social d’un pays, au gré des humeurs, des caprices, des ambitions incontrôlées et des intérêts partisans. Cette manipulation doit cesser, si non le peuple congolais continuera à subir sans fin, le dictat de dirigeants politiques périmés et incompétents.
En s’interrogeant : « Qui va remplacer Sassou et quel leader a une assise nationale pour maîtriser le pays ? » Théophile Obenga s’enlise dans l’amnésie. La stabilité, la crédibilité et le développement économique et social du Congo ne passe pas par un quelconque messie, mais par le vote libre du peuple congolais et par le respect et l’application des lois. Ce n’est pas à Sassou-Nguesso de maîtriser le pays, c’est à la loi de le faire, en toute impartialité comme dans toutes les démocraties du monde. Pour qu’une démocratie soit effective, la primauté doit être accordée au respect et à l’application des lois. Or, notre brillant écrivain-linguiste semble l’ignorer.
Si cette manipulation de la Constitution venait à se produire, elle aurait pour effet, de condamner le Congo à ne jamais monter dans le train du progrès économique et social. Si notre philosophe-linguiste a des lacunes en droit constitutionnel, il a sans doute des compétences en matière d’histoire, pour savoir que le Congo est ravagé, depuis des décennies, par l’injustice, la violence, la corruption et la violation des lois.
L’enjeu, c’est d’épargner à notre pays, l’humiliation chronique de l’autocratie, pour l’introduire enfin dans la modernité. Cela passe impérativement par le respect et l’application des lois mais surtout de la Constitution. Notre peuple a toujours eu la sagesse et l’intelligence qui font défaut aux dirigeants politiques, pour faire une lecture lucide de la situation politique. Après le départ du président Sassou Nguesso en 2016, ce peuple saura élire à la tête du pays, un compatriote compétent et dévoué pour le bien être social de tous. Ces compatriotes éligibles sont nombreux, au Congo et dans le monde. C’est pourquoi, le vide auquel fait allusion notre égyptologue après le départ du président Sassou Nguesso, est une offense au génie créateur de notre peuple.
Le peuple congolais doit parler et s’exprimer librement, parce que la liberté d’expression est un capital que l’on ne doit pas économiser. Comme le disait Horace : « celui qui vit dans la peur ne sera jamais libre ». « Le mot résister doit se conjuguer au présent » comme le disait Lucie Aubrac.
Notre éminent linguiste-philosophe-écrivain et les dirigeants politiques qui envisagent de s’éterniser au pouvoir, ne doivent pas oublier, que, si le peuple congolais est traumatisé par les guerres civiles, harcelé par des intimidations, ossifié par la malnutrition et un quotidien semé de privations, les racines de la résistance sont si profondes qu’elles ne cesseront de repousser.
Par Appolinaire NGOLONGOLO
Journaliste, écrivain.
Bien sûr que dans plusieurs pays du monde, les Constitutions sont amendées, mais la question fondamentale qui se pose au Congo, ce n’est pas celle de l’amendement de la Constitution, mais celle de son application, ce qui n’a jamais été le cas depuis des décennies. Quand, la loi aura-t-elle enfin, au Congo, un droit de cité ? Notre écrivain-philosophe semble avoir éludé la question suivante : Pourquoi, quand et comment une Constitution doit-elle être amendée? On ne modifie pas les règles de jeux pendant le déroulement du jeu, autrement dit, c’est un mépris du peuple congolais et une ignorance totale des principes démocratiques.
Si on se fie aux déclarations de Théophile Obenga, les dirigeants politiques congolais pourraient en 2016 continuer à transgresser les lois. L’enjeu en 2016, c’est la crédibilité du Congo en Afrique et dans le monde. Pour que cette crédibilité soit effective, la classe dirigeante au pouvoir doit cesser d’agir comme dans une jungle. On ne peut pas manipuler la loi fondamentale, qui permet la stabilité, la sécurité, la paix et le progrès économique et social d’un pays, au gré des humeurs, des caprices, des ambitions incontrôlées et des intérêts partisans. Cette manipulation doit cesser, si non le peuple congolais continuera à subir sans fin, le dictat de dirigeants politiques périmés et incompétents.
En s’interrogeant : « Qui va remplacer Sassou et quel leader a une assise nationale pour maîtriser le pays ? » Théophile Obenga s’enlise dans l’amnésie. La stabilité, la crédibilité et le développement économique et social du Congo ne passe pas par un quelconque messie, mais par le vote libre du peuple congolais et par le respect et l’application des lois. Ce n’est pas à Sassou-Nguesso de maîtriser le pays, c’est à la loi de le faire, en toute impartialité comme dans toutes les démocraties du monde. Pour qu’une démocratie soit effective, la primauté doit être accordée au respect et à l’application des lois. Or, notre brillant écrivain-linguiste semble l’ignorer.
Si cette manipulation de la Constitution venait à se produire, elle aurait pour effet, de condamner le Congo à ne jamais monter dans le train du progrès économique et social. Si notre philosophe-linguiste a des lacunes en droit constitutionnel, il a sans doute des compétences en matière d’histoire, pour savoir que le Congo est ravagé, depuis des décennies, par l’injustice, la violence, la corruption et la violation des lois.
L’enjeu, c’est d’épargner à notre pays, l’humiliation chronique de l’autocratie, pour l’introduire enfin dans la modernité. Cela passe impérativement par le respect et l’application des lois mais surtout de la Constitution. Notre peuple a toujours eu la sagesse et l’intelligence qui font défaut aux dirigeants politiques, pour faire une lecture lucide de la situation politique. Après le départ du président Sassou Nguesso en 2016, ce peuple saura élire à la tête du pays, un compatriote compétent et dévoué pour le bien être social de tous. Ces compatriotes éligibles sont nombreux, au Congo et dans le monde. C’est pourquoi, le vide auquel fait allusion notre égyptologue après le départ du président Sassou Nguesso, est une offense au génie créateur de notre peuple.
Le peuple congolais doit parler et s’exprimer librement, parce que la liberté d’expression est un capital que l’on ne doit pas économiser. Comme le disait Horace : « celui qui vit dans la peur ne sera jamais libre ». « Le mot résister doit se conjuguer au présent » comme le disait Lucie Aubrac.
Notre éminent linguiste-philosophe-écrivain et les dirigeants politiques qui envisagent de s’éterniser au pouvoir, ne doivent pas oublier, que, si le peuple congolais est traumatisé par les guerres civiles, harcelé par des intimidations, ossifié par la malnutrition et un quotidien semé de privations, les racines de la résistance sont si profondes qu’elles ne cesseront de repousser.
Par Appolinaire NGOLONGOLO
Journaliste, écrivain.
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