Adepte de la Sape (Société des ambianceurs et des personnes élégantes), créateur de la griffe Connivences et propriétaire, à Paris, d’une boutique d’habillement qui porte le même nom, Le Bachelor (Jocelyn Armel Bindickou Bizaut, à l’état civil) séjourne au Congo. Où il nourrit l’ambition de mettre sur pied une industrie de sous-traitance de la couture. Si et seulement si les autorités congolaises lui donnent le coup de pouce.
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Qu’est-ce qui vous amène au pays?
Je suis venu pour une raison familiale. J’en ai profité pour entreprendre des choses qui peuvent faire que, peut-être, demain, les gens me verront ici, mais avec une présence économique. Les gens, de toutes conditions sociales, me disent: pourquoi être à Paris, cela fait bientôt neuf ans que Connivences existe, être connu presque mondialement, mais ne pas avoir une présence économique, ici au pays. On a essayé d’élaborer quelque chose, et je suis heureux de leur annoncer que, peut-être, plaise à Dieu, on aura une présence ici, dans six mois, un an, je ne peux pas donner un calendrier précis.
Arrivé à Paris, à l’âge de seize ans, vous y décrocher votre bac, une maîtrise de gestion, avant de devenir vendeur chez Daniel Hechter, créer votre propre marque de vêtements, et y ouvrir une boutique. Pouvez-vous nous parler de cette expérience?
J’ai fini par un master de gestion de l’Ecole supérieur de gestion Paris 11. Je ne dirais jamais assez merci au mouvement de la Sape. S’il y a un élément fédérateur, aujourd’hui, qui nous fait vendre les Congolais à l’étranger, ce n’est pas le pétrole ou le bois, c’est la Sape. Je revenais de Brazza, quand je suis reparti à Paris, je suis allé acheter mes habits dans la boutique de Daniel Hechter. Et le responsable de la boutique qui était devenu un ami me demande si je ne pouvais pas venir remplacer un de ses vendeurs, absent, pour cause de maladie. Comme j’étais au chômage, j’ai accepté l’offre. Et c’est là que j’ai compris qu’il y avait une place, pour nous, les Africains, surtout les Congolais, avec notre passion que nous avons pour l’habit. Je me disais toujours que le jour où je ne serai plus chez Daniel Hechter, je créerai ma marque et j’essaierai de donner mes petites connaissances dans ce domaine-là. Et c’est comme ça que j’ai créé ma marque, Connivences, en 1998, déposée à l’INPI (Institut international de la propriété industrielle), à Paris. A ce moment, ici, il y avait des événements socio-politiques. Du coup, je me suis retrouvé à Libreville, la première ville où la marque Connivences a été vendue. Et, en 2005, j’ai créé la boutique Connivences…
Que représente, pour vous, la Sape?
Elle représente beaucoup, pour moi. Aujourd’hui, n’eût-été la Sape, je n’aurais pas la visibilité que j’aie, actuellement. Grâce à la Sape, j’ai été cité dans un livre, comme faisant partie des 100 personnalités qui font vivre la ville de Paris. On a, aussi, parlé de moi dans «Mélo», un livre qui parle de la Sape, qui a obtenu un prix franco-allemand. J’ai été invité au Ministère français de la Culture par Mme Filipetti et son homologue allemande. A l’occasion de la dernière fête de l’indépendance, cinq Français sont venus au Congo, défiler avec les sapeurs congolais, à Kinkala. Une grande première mondiale. Donc, aujourd’hui, nous devons être fiers d’avoir la Sape, qui est aux Congolais ce que le football est aux Brésiliens. Peut-être qu’ici, les gens ne se rendent pas compte, venez à Paris, vous verrez le nombre de bouquins qui parlent de la Sape. Si, aujourd’hui, je suis mondialement connu, c’est grâce à la Sape. Si aujourd’hui, j’avais les moyens que ce pays-là a, parce que c’est bien beau de claironner partout, nous avons le taux de croissance à deux chiffres, mais si ça ne profite pas aux natifs du pays, il y a problème. Et c’est ce paradoxe là que je dénonce. Je n’ai jamais vu, peut-être ils existent, un ministre, un président de la République passer à la télé dire: je suis habillé par un couturier congolais. Croyez-moi, le jour où les Congolais vont exploiter le côté économique de la Sape, vous verrez les touristes affluer au Congo. Voilà, mon crédo, aujourd’hui. Moi, je dis, dépassant l’étape des paillettes, où les sapeurs défilent le 15 août. Ça, c’est du pipeau. Ce défilé aurait un sens, si ces sapeurs avaient des boutiques, des marques. Les jeunes sont en quête d’identité, ils vont copier quoi, le pétrole? Donc, tous les jeunes seront des vendeurs de pétrole, de bois, au Congo? Tous les jeunes vont travailler à la S.n.p.c? Arrêtez-moi ces conneries-là, et on veut être pays émergent à l’horizon 2025, donc dans onze ans? On se donne rendez-vous en 2025. Voilà, ça, c’est ma vérité(…) Mon rêve, c’était d’habiller le président de la République. D’aucuns ont trouvé ça insultant, à la limite un crime de lèse-majesté. En quoi est-ce un crime de lèse-majesté? Quand je le dis, ce n’est parce que je suis outrecuidant, ou parce que je deviens l’homme le plus intelligent du monde, mais parce que lui, ce sera mon premier V.R.P. Un président n’est ni plus ni moins que quelqu’un qui vend son pays à l’étranger, mais dans le bons sens du terme. J’avais dit un jour, sur un plateau de télévision, que si le président de la République portait Connivences, c’est comme s’il m’avait donné un marché d’un milliard…Moi, je suis un chef d’entreprise, c’est ça mon vrai emploi. J’ai pour créneau le textile, et pour soubassement, la Sape. Je sais compter jusqu’à dix. Sans prétention aucune, j’ai des amis de ma génération qui sont dans ce gouvernement, ils savent de quelle école je sors, intellectuellement parlant. Donc, qu’on arrête ce discours de bas étage qui consiste à penser que celui qui est dans la Sape, c’est, forcément, un idiot. Louis Vuitton, Yves Saint Laurent, Christian Dior, Lancel, étaient-ils idiots? Alors, arrêtons!
N’avez-vous l’ambition de vous installer aussi dans d’autres pays africains?
Mon rêve, c’est celui-là. Mon rêve était même de vendre pour un euro symbolique la marque Connivences à l’Etat congolais, mais avec une contrepartie énorme: qu’on me donnât les moyens de créer une usine, ne fut-ce que de fabrique de chemises et de cravates. Vous vous rendez compte, vous claironner sur tous les toits du monde que vous êtes le pays de la sape, mais, vous n’avez même pas une usine de fabrique de boutons? Et vous avez l’audace de vous regarder dans la glace? Moi, je ne le ferais pas. Et c’est une honte nationale. Vous ne pouvez pas arborer des chaussures de 5000, 10 000 euros, avoir de belles voitures, mais vous n’avez même pas une usine qui fabrique des cravates. Et les gens trouvent ça normal. Moi, Le Bachelor, je sais que je n’ai pas l’argent, mais l’intelligence, je l’aie, et je suis un homme qui va de l’avant. Si ce pays-là me donne les moyens, aujourd’hui, je prends l’engagement, on peut avoir, demain, même des usines qui fabriquent ne fut-ce que des pantalons qui seront vendus à Paris. Tous les étrangers que vous voyez venir s’installer ici, pour faire des affaires, c’est une volonté politique. C’est l’argent de l’Etat qu’on donne à ces gens-là pour aller à l’assaut des marchés étrangers. Moi, si le pays croit en moi, si on me donne les moyens, je vais créer les boutiques partout, mais avec des produits fabriqués au Congo. Je ne dis pas que je détiens la science infuse, mais, j’ai la passion de faire.
Auriez-vous un message particulier, en conclusion de notre entretien?
Qu’on donne les moyens aux nationaux, pour atteindre l’émergence que nous voulons en 2025. Sans industriels nationaux, l’émergence n’aura pas de sens. Moi, je dis, aujourd’hui, je m’inscris dans la démarche positive, c’est-à-dire si un ministre veut me recevoir, ou le président de la République, lui-même, je suis partant. Parce que je n’ai pas peur du président de la République, pas du tout! Il est citoyen comme moi. Lui, il joue à son poste de président de la République, moi, je joue à mon poste de quelqu’un de la société civile. Mais on joue dans la même équipe qui s’appelle le Congo. Et je n’ai jamais vu une équipe marquer de but, sans que l’équipe se fasse des passes. Je retiens toujours cette métaphore, pour dire aux gens: ne me jugez pas parce que je suis de là-bas, jugez-moi, par ce que je peux apporter. Et acceptez que, demain, je devienne aussi riche, mais par mon service, pas de richesse en dormant, suivez mon regard. C’est le message que je peux lancer au pays, j’aime mon pays, je suis patriote, et je suis, surtout, panafricaniste convaincu. Donc, si, aujourd’hui, le Congo veut de moi, on le fera, si un autre pays veut de moi, on ira là-bas. A La Semaine Africaine, le journal qui m’a vu naître, continuez comme ça, mais soyez le porte-parole des gens sans voix. Ne censurez pas, dites comme j’ai dit, je le pense réellement dans mes tripes.
Je suis un fervent défenseur du ministère de la diaspora, parce que la diaspora congolaise est, maintenant, mature. Elle est prête à participer au développement de son pays. On dit, tantôt, que le Congolais n’est pas homme d’affaires, le Congolais n’est pas entrepreneur…, c’est fini! Les Congolais veulent revenir au pays, créer, qu’on leur donne maintenant un Ministère de la diaspora, comme en RDC, au Mali, aux Etats-Unis, etc. Voilà un rêve, parmi tant d’autres.
Propos recueillis par
Véran Carrhol YANGA
Je suis venu pour une raison familiale. J’en ai profité pour entreprendre des choses qui peuvent faire que, peut-être, demain, les gens me verront ici, mais avec une présence économique. Les gens, de toutes conditions sociales, me disent: pourquoi être à Paris, cela fait bientôt neuf ans que Connivences existe, être connu presque mondialement, mais ne pas avoir une présence économique, ici au pays. On a essayé d’élaborer quelque chose, et je suis heureux de leur annoncer que, peut-être, plaise à Dieu, on aura une présence ici, dans six mois, un an, je ne peux pas donner un calendrier précis.
Arrivé à Paris, à l’âge de seize ans, vous y décrocher votre bac, une maîtrise de gestion, avant de devenir vendeur chez Daniel Hechter, créer votre propre marque de vêtements, et y ouvrir une boutique. Pouvez-vous nous parler de cette expérience?
J’ai fini par un master de gestion de l’Ecole supérieur de gestion Paris 11. Je ne dirais jamais assez merci au mouvement de la Sape. S’il y a un élément fédérateur, aujourd’hui, qui nous fait vendre les Congolais à l’étranger, ce n’est pas le pétrole ou le bois, c’est la Sape. Je revenais de Brazza, quand je suis reparti à Paris, je suis allé acheter mes habits dans la boutique de Daniel Hechter. Et le responsable de la boutique qui était devenu un ami me demande si je ne pouvais pas venir remplacer un de ses vendeurs, absent, pour cause de maladie. Comme j’étais au chômage, j’ai accepté l’offre. Et c’est là que j’ai compris qu’il y avait une place, pour nous, les Africains, surtout les Congolais, avec notre passion que nous avons pour l’habit. Je me disais toujours que le jour où je ne serai plus chez Daniel Hechter, je créerai ma marque et j’essaierai de donner mes petites connaissances dans ce domaine-là. Et c’est comme ça que j’ai créé ma marque, Connivences, en 1998, déposée à l’INPI (Institut international de la propriété industrielle), à Paris. A ce moment, ici, il y avait des événements socio-politiques. Du coup, je me suis retrouvé à Libreville, la première ville où la marque Connivences a été vendue. Et, en 2005, j’ai créé la boutique Connivences…
Que représente, pour vous, la Sape?
Elle représente beaucoup, pour moi. Aujourd’hui, n’eût-été la Sape, je n’aurais pas la visibilité que j’aie, actuellement. Grâce à la Sape, j’ai été cité dans un livre, comme faisant partie des 100 personnalités qui font vivre la ville de Paris. On a, aussi, parlé de moi dans «Mélo», un livre qui parle de la Sape, qui a obtenu un prix franco-allemand. J’ai été invité au Ministère français de la Culture par Mme Filipetti et son homologue allemande. A l’occasion de la dernière fête de l’indépendance, cinq Français sont venus au Congo, défiler avec les sapeurs congolais, à Kinkala. Une grande première mondiale. Donc, aujourd’hui, nous devons être fiers d’avoir la Sape, qui est aux Congolais ce que le football est aux Brésiliens. Peut-être qu’ici, les gens ne se rendent pas compte, venez à Paris, vous verrez le nombre de bouquins qui parlent de la Sape. Si, aujourd’hui, je suis mondialement connu, c’est grâce à la Sape. Si aujourd’hui, j’avais les moyens que ce pays-là a, parce que c’est bien beau de claironner partout, nous avons le taux de croissance à deux chiffres, mais si ça ne profite pas aux natifs du pays, il y a problème. Et c’est ce paradoxe là que je dénonce. Je n’ai jamais vu, peut-être ils existent, un ministre, un président de la République passer à la télé dire: je suis habillé par un couturier congolais. Croyez-moi, le jour où les Congolais vont exploiter le côté économique de la Sape, vous verrez les touristes affluer au Congo. Voilà, mon crédo, aujourd’hui. Moi, je dis, dépassant l’étape des paillettes, où les sapeurs défilent le 15 août. Ça, c’est du pipeau. Ce défilé aurait un sens, si ces sapeurs avaient des boutiques, des marques. Les jeunes sont en quête d’identité, ils vont copier quoi, le pétrole? Donc, tous les jeunes seront des vendeurs de pétrole, de bois, au Congo? Tous les jeunes vont travailler à la S.n.p.c? Arrêtez-moi ces conneries-là, et on veut être pays émergent à l’horizon 2025, donc dans onze ans? On se donne rendez-vous en 2025. Voilà, ça, c’est ma vérité(…) Mon rêve, c’était d’habiller le président de la République. D’aucuns ont trouvé ça insultant, à la limite un crime de lèse-majesté. En quoi est-ce un crime de lèse-majesté? Quand je le dis, ce n’est parce que je suis outrecuidant, ou parce que je deviens l’homme le plus intelligent du monde, mais parce que lui, ce sera mon premier V.R.P. Un président n’est ni plus ni moins que quelqu’un qui vend son pays à l’étranger, mais dans le bons sens du terme. J’avais dit un jour, sur un plateau de télévision, que si le président de la République portait Connivences, c’est comme s’il m’avait donné un marché d’un milliard…Moi, je suis un chef d’entreprise, c’est ça mon vrai emploi. J’ai pour créneau le textile, et pour soubassement, la Sape. Je sais compter jusqu’à dix. Sans prétention aucune, j’ai des amis de ma génération qui sont dans ce gouvernement, ils savent de quelle école je sors, intellectuellement parlant. Donc, qu’on arrête ce discours de bas étage qui consiste à penser que celui qui est dans la Sape, c’est, forcément, un idiot. Louis Vuitton, Yves Saint Laurent, Christian Dior, Lancel, étaient-ils idiots? Alors, arrêtons!
N’avez-vous l’ambition de vous installer aussi dans d’autres pays africains?
Mon rêve, c’est celui-là. Mon rêve était même de vendre pour un euro symbolique la marque Connivences à l’Etat congolais, mais avec une contrepartie énorme: qu’on me donnât les moyens de créer une usine, ne fut-ce que de fabrique de chemises et de cravates. Vous vous rendez compte, vous claironner sur tous les toits du monde que vous êtes le pays de la sape, mais, vous n’avez même pas une usine de fabrique de boutons? Et vous avez l’audace de vous regarder dans la glace? Moi, je ne le ferais pas. Et c’est une honte nationale. Vous ne pouvez pas arborer des chaussures de 5000, 10 000 euros, avoir de belles voitures, mais vous n’avez même pas une usine qui fabrique des cravates. Et les gens trouvent ça normal. Moi, Le Bachelor, je sais que je n’ai pas l’argent, mais l’intelligence, je l’aie, et je suis un homme qui va de l’avant. Si ce pays-là me donne les moyens, aujourd’hui, je prends l’engagement, on peut avoir, demain, même des usines qui fabriquent ne fut-ce que des pantalons qui seront vendus à Paris. Tous les étrangers que vous voyez venir s’installer ici, pour faire des affaires, c’est une volonté politique. C’est l’argent de l’Etat qu’on donne à ces gens-là pour aller à l’assaut des marchés étrangers. Moi, si le pays croit en moi, si on me donne les moyens, je vais créer les boutiques partout, mais avec des produits fabriqués au Congo. Je ne dis pas que je détiens la science infuse, mais, j’ai la passion de faire.
Auriez-vous un message particulier, en conclusion de notre entretien?
Qu’on donne les moyens aux nationaux, pour atteindre l’émergence que nous voulons en 2025. Sans industriels nationaux, l’émergence n’aura pas de sens. Moi, je dis, aujourd’hui, je m’inscris dans la démarche positive, c’est-à-dire si un ministre veut me recevoir, ou le président de la République, lui-même, je suis partant. Parce que je n’ai pas peur du président de la République, pas du tout! Il est citoyen comme moi. Lui, il joue à son poste de président de la République, moi, je joue à mon poste de quelqu’un de la société civile. Mais on joue dans la même équipe qui s’appelle le Congo. Et je n’ai jamais vu une équipe marquer de but, sans que l’équipe se fasse des passes. Je retiens toujours cette métaphore, pour dire aux gens: ne me jugez pas parce que je suis de là-bas, jugez-moi, par ce que je peux apporter. Et acceptez que, demain, je devienne aussi riche, mais par mon service, pas de richesse en dormant, suivez mon regard. C’est le message que je peux lancer au pays, j’aime mon pays, je suis patriote, et je suis, surtout, panafricaniste convaincu. Donc, si, aujourd’hui, le Congo veut de moi, on le fera, si un autre pays veut de moi, on ira là-bas. A La Semaine Africaine, le journal qui m’a vu naître, continuez comme ça, mais soyez le porte-parole des gens sans voix. Ne censurez pas, dites comme j’ai dit, je le pense réellement dans mes tripes.
Je suis un fervent défenseur du ministère de la diaspora, parce que la diaspora congolaise est, maintenant, mature. Elle est prête à participer au développement de son pays. On dit, tantôt, que le Congolais n’est pas homme d’affaires, le Congolais n’est pas entrepreneur…, c’est fini! Les Congolais veulent revenir au pays, créer, qu’on leur donne maintenant un Ministère de la diaspora, comme en RDC, au Mali, aux Etats-Unis, etc. Voilà un rêve, parmi tant d’autres.
Propos recueillis par
Véran Carrhol YANGA
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