
Les karatékas de Brazzaville vivent une fin d'année très mouvementée, digne d'un feuilleton à maints rebondissements
Les pratiquants de la capitale ont visiblement perdu l'esprit budo qui les a toujours caractérisés. Le 21 octobre, après une assemblée générale élective contestée, le président de la Fédération congolaise de karaté et arts martiaux affinitaires (Fécoka-Ama) a pris la décision de rétrograder le président sortant de la Ligue de Brazzaville ceinture blanche et de radier l'ancien trésorier de la fédération qui briguait la présidence de la ligue de l'effectif des karatékas.
Constantin Nganongo Itoua, qui se considère jusqu'alors président de la ligue, a tenu le 25 octobre dans la salle de mariage de la mairie d'Ouenzé un conseil fédéral au cours duquel lui et ses conseillers ont analysé la crise qui prévaut à la ligue. Ils ont condamné « avec la dernière énergie le comportement brigand de Dieudonné Okombi président de la Fédération congolaise de karaté et arts martiaux affinitaires qui pour autant invité à l'assemblée s'est transformé en organisateur. Le conseil départemental s'est désolidarisé de ce comportement qui n'honore pas les karatékas congolais. »
Les nouvelles instances étant mises en place par le président de la Fécoka-Ama, la bande des rétrogradés et des radiés a pris une résolution prorogeant le mandat du bureau de la ligue sortante jusqu'à la tenue d'une assemblée générale élective apaisée. Les conseillers départementaux qui soutiennent Nganongo Itoua lui ont donné la mission de prendre toutes les mesures pour la convocation de la session ordinaire du conseil qui se prononcera pour l'organisation de l'assemblée générale élective d'ici le 17 novembre.
Ils ont, par ailleurs, apprécié l'esprit impartial du directeur départemental des Sports dans la résolution de la crise. Ce dernier a fait preuve de maturité en quittant les lieux lorsque le dispositif sécuritaire se déployait. Il avait promis de faire un rapport à sa hiérarchie dans lequel il ne reconnaît pas les nouvelles instances mises en place. Dimanche dernier, en effet, le président de la Fécoka-Ama dirigeait l'assemblée générale élective à la ligue en lieu et place de Constantin Nganongo Itoua. Le président sortant était empêché par les policiers mobilisés par la fédération d'accéder à la salle pour défendre son bilan devant les karatékas. Pour eux, le président de la fédération a agi de la sorte pour écarter tous ceux qui sont hostiles à sa politique en vue de conserver son fauteuil lors des prochaines élections prévues au mois de mars.
La crise est loin d'être terminée. À moins de trois ans des Jeux africains, elle présente déjà des signes très inquiétants pour les athlètes, d'autant plus qu'elle a des traits communs avec celle du judo. Les judokas sont restés privés de compétition pendant une olympiade à cause de la contradiction née de l'assemblée générale élective. Les autorités sont averties.
James-Golden Éloué
Les pratiquants de la capitale ont visiblement perdu l'esprit budo qui les a toujours caractérisés. Le 21 octobre, après une assemblée générale élective contestée, le président de la Fédération congolaise de karaté et arts martiaux affinitaires (Fécoka-Ama) a pris la décision de rétrograder le président sortant de la Ligue de Brazzaville ceinture blanche et de radier l'ancien trésorier de la fédération qui briguait la présidence de la ligue de l'effectif des karatékas.
Constantin Nganongo Itoua, qui se considère jusqu'alors président de la ligue, a tenu le 25 octobre dans la salle de mariage de la mairie d'Ouenzé un conseil fédéral au cours duquel lui et ses conseillers ont analysé la crise qui prévaut à la ligue. Ils ont condamné « avec la dernière énergie le comportement brigand de Dieudonné Okombi président de la Fédération congolaise de karaté et arts martiaux affinitaires qui pour autant invité à l'assemblée s'est transformé en organisateur. Le conseil départemental s'est désolidarisé de ce comportement qui n'honore pas les karatékas congolais. »
Les nouvelles instances étant mises en place par le président de la Fécoka-Ama, la bande des rétrogradés et des radiés a pris une résolution prorogeant le mandat du bureau de la ligue sortante jusqu'à la tenue d'une assemblée générale élective apaisée. Les conseillers départementaux qui soutiennent Nganongo Itoua lui ont donné la mission de prendre toutes les mesures pour la convocation de la session ordinaire du conseil qui se prononcera pour l'organisation de l'assemblée générale élective d'ici le 17 novembre.
Ils ont, par ailleurs, apprécié l'esprit impartial du directeur départemental des Sports dans la résolution de la crise. Ce dernier a fait preuve de maturité en quittant les lieux lorsque le dispositif sécuritaire se déployait. Il avait promis de faire un rapport à sa hiérarchie dans lequel il ne reconnaît pas les nouvelles instances mises en place. Dimanche dernier, en effet, le président de la Fécoka-Ama dirigeait l'assemblée générale élective à la ligue en lieu et place de Constantin Nganongo Itoua. Le président sortant était empêché par les policiers mobilisés par la fédération d'accéder à la salle pour défendre son bilan devant les karatékas. Pour eux, le président de la fédération a agi de la sorte pour écarter tous ceux qui sont hostiles à sa politique en vue de conserver son fauteuil lors des prochaines élections prévues au mois de mars.
La crise est loin d'être terminée. À moins de trois ans des Jeux africains, elle présente déjà des signes très inquiétants pour les athlètes, d'autant plus qu'elle a des traits communs avec celle du judo. Les judokas sont restés privés de compétition pendant une olympiade à cause de la contradiction née de l'assemblée générale élective. Les autorités sont averties.
James-Golden Éloué
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