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Média : une journaliste de DVS+, agressée par son patron à Pointe-Noire

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Média : une journaliste de DVS+, agressée par son patron à Pointe-Noire
Guigela Malatou a été, le 19 décembre, physiquement molestée par San Martin Diafouka, président-directeur général de la chaîne de radio télévision DVS+, au cours d'une altercation avec ce dernier, suite à un mouvement de revendication des agents travaillant pour ce média

Guigela Malatou est chargée de la promotion de la femme au bureau de la Confédération syndicale congolaise (CSC)-DVS+. Elle évolue à la section langue de cet organe de presse. L'incident qui s'est déroulé à l'entrée de la chaîne, a provoqué un climat de panique générale au sein de la structure. Informés, les éléments des forces de l'ordre se sont aussitôt déployés sur les lieux pour s'enquérir de la situation et rétablir l'ordre alors que la victime, ayant reçu un coup violent au bas-ventre, était conduite à l'hôpital.

Selon Adda Lefric Loubaki, journaliste et délégué du personnel de la cellule syndicale de la Confédération syndicale congolaise (CSC) à la chaîne DVS+, cette rixe est due au retard des salaires de près de 6 mois accumulés par les agents. En l'absence d'une comptabilité digne de ce nom, la chaîne DVS+ est en effet confrontée à de nombreux problèmes liés aux intérêts des travailleurs, depuis sa création en 2006. « Les agents travaillent sans contrat, sans congés, et les salaires sont en dessous du Smic congolais alors que la direction ne préconise pas de réel dialogue avec les partenaires sociaux. Le PDG gère l'entreprise comme un kiosque familial qu'il manipule à sa guise, et les recettes générées par l'entreprise ne sont pas déposées dans les banques mais gardées à son domicile », a-t-il affirmé.

Cependant, Pascal Tounda, délégué du personnel de la structure, ne partage pas cet avis et pense que les syndicalistes n'ont pas respecté la procédure légale pour déclencher la grève. « Les syndicalistes ont affiché une note demandant l'arrêt du travail des agents, dont ni le PDG ni tout autre membre de la direction n'ont été informés, et c'est ce que le patron n'a pas approuvé. Le PDG qui ne manifeste aucun désir de communiquer avec ces derniers, a cependant demandé à tous les travailleurs syndicalistes, initiateurs de cette note, de rester chez eux jusqu'à nouvel ordre », a expliqué Pascal Tounda.

De son côté John Ndinga Goma, président des journalistes du Réseau vert du Congo, a déploré cette attitude qui, selon lui, n'honore pas la profession de journalisme mais également le promoteur de cet organe de presse. « Je m'insurge contre cette façon d'agir de Martin Diafouka qui est descendu très bas en infligeant un coup à une journaliste syndicaliste qui n'a fait que revendiquer les droits qui reviennent aux journalistes. Le journaliste en tant que gardien de la démocratie a droit à une rémunération de nature à garantir son indépendance économique comme le prévoit les textes », s'est-il plaint.

Séverin Ibara

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