Udps : Bruno Mavungu donne un coup de brosse !

Il n’y aura pas de bataille rangée pour la conquête de la permanence de l’Udps/Tshisekedi, contrairement au Palu où le sang avait coulé à l’issue d’un conflit fratricide au siège de Pont Matete, dernièrement. Personne ne souhaite que l’on en arrive là. Le Secrétaire général de l’Udps, Bruno Mavungu, contrôle la situation à Limete. Il a réuni, une manière de l’attester, mardi 2 décembre courant, les membres de la Présidence de l’Udps, sans Etienne Tshisekedi bien entendu. A la fin de la réunion, il y a eu des mesures pour juguler la rébellion lancée par les trois Secrétaires généraux adjoints. Ceux-ci ont eu le tort de se déclarer solidaires aux prétendus présidents des Fédérations de l’Udps qui, s’exprimant au nom de la base, avaient à leur tour désavouer le Secrétaire général Bruno Mavungu et Félix Tshisekedi, Chargé des Relations extérieures. La suspension ou l’auto exclusion de Willy Iliba, François Ebamu Mbiel et Aimé Ilunga Ntanga ne constitue pas, à proprement parler, une surprise. Selon Bruno Mavungu, le trio ne participait plus aux réunions du parti depuis plusieurs mois. Les trois sont accusés de vouloir nuire à l’Udps et à son Président national Etienne Tshisekedi. L’objectif visé par Willy Iliba, François Ebamu Mbiel et Aimé Ilunga Ntanga était, selon le Secrétaire général Bruno Mavungu, qui a curieusement signé seul la mise au point de la Présidence de l’Udps, de s’approprier le parti.

La réaction de Tshisekedi attendue

Formellement, l’exclusion des trois Secrétaires généraux n’est pas définitive. La décision finale viendra de Tshisekedi, parti à Bruxelles pour des soins de santé appropriés. En attendant, on voit mal comment le trio pourrait se réintégrer dans la direction de l’Udps. Les Députés élus sur des listes Udps, exclus du parti pour désobéissance au mot d’ordre du leader maximo, en savent quelque chose. Il reste que ces soubresauts que traverse l’Udps arrivent à un mauvais moment. Juste quand les grands enjeux pointent à l’horizon. De plus en plus, on parle de l’imminence d’un dialogue politique. L’Udps en avait fait une de ses principales revendications ces derniers temps. Parce que, pour l’Udps, le dialogue résoudrait la question de l’impérium de Tshisekedi. Dans le microcosme politique congolais, il est aussi fait état d’une transition en gestation. Dans deux ans, l’actuelle législature tire à sa fin. Si l’Udps est affaiblie, minée par des dissensions internes, privée de son leader, ce sera une fois de plus un rendez-vous manqué.

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