France, (Starducongo.com) - L'écrivain Tahar Ben Jelloun et le comédien Jamel Debbouze, deux personnalités bien connues de la scène littéraire et artistique française, analysent l’actualité récente sur les attentats contre le journal satirique Charlie Hebdo et l'hypermarché cacher de la Porte de Vincennes.

Auteur de « Le racisme expliqué à ma fille » et « L'islam expliqué aux enfants (et à leurs parents) », Tahar Ben Jelloun estime que ces événements tragiques imposent « pas mal de pédagogie et de remise en question ».
« L’islam est au centre de la réflexion. Il est détourné, mal compris, en même temps les musulmans sont piégés. Car ils ont beau dénoncer le fanatisme, répéter que cela n’est pas l’islam, la majorité des gens dans le monde ne font pas la différence entre ce fanatisme meurtrier et l’islam réel », a-t-il constaté dans un entretien à Paris Match.
S’il plaide pour une éducation à la démocratie, l’écrivain marocain et ami des dessinateurs Cabu et Wolinski, deux des victimes de l'attentat contre Charlie Hebdo, regrette toutefois « que la France n’ait pas mesuré la gravité de la situation de ces djihadistes qui proféraient des menaces contre le peuple français ».
Pour lutter contre de tels actes, il souhaite que « d'autres écrivains, d'autres artistes, d'autres chanteurs ou cinéastes aillent parler aux enfants, pour leur expliquer ce que sont la laïcité, la tolérance, le racisme, etc.», rapporte la chaîne généraliste Ici Radio-Canada Première. Par ailleurs, estime-t-il, « il faut faire un travail dans les prisons, qui sont apparemment des lieux idéaux pour endoctriner et recruter les futurs djihadistes».
Dans une interview exclusive donnée, dimanche 18, à l’émission Sept à Huit sur TF1, Jamel Debbouze a déclaré que les attaques terroristes, qui ont fait 17 morts, lui auraient fait perdre l’envie de rire, tout comme les caricatures sur Mahomet qui l’auraient en plus « déstabilisé ».
« Le blasphème, c'est pas ma culture. Mais on ne peut pas agresser et tuer juste parce qu’on n’est pas d'accord. On ne tue pas au nom de Dieu», a-t-il dit rappelant que « le terrorisme n'a pas de religion ».
Evoquant pour la première fois sa confession musulmane, l’humoriste a confié : « J'ai passé mon temps à ne pas dire que j'étais musulman. Pas parce que je n'étais pas fier, loin de là. Mais parce que je considérais que ce n'était pas un sujet, qu'on n'avait pas besoin d'affirmer son identité ou sa différence». S’adressant aux musulmans de France, l’enfant de Barbès et de Trappes les a rassurés «qu'ils n'ont absolument rien à voir avec les assassins. Ils n'ont pas à se justifier. Il faut qu'ils soient fiers d'être français, fiers d'être musulmans, fiers de leur identité. » Et dépeint la France en ces termes : « Je suis Français, musulman, artiste, marié à une chrétienne, journaliste et père de deux enfants. C’est cela la France ».
Comme Tahar Ben Jelloun, Jamel Debbouze s’était aussi rendu à la marche républicaine du 11 janvier dernier. Tout en regrettant l'absence de jeunes de banlieue à cette journée historique, il a plaidé également pour l’éducation des jeunes et appelé à « renforcer ceux qui font ce travail depuis des années».
« La France c'est ma mère, on ne touche pas à ma mère », a lancé en guise de conclusion Jamel Debbouze.
Alain Bouithy
« L’islam est au centre de la réflexion. Il est détourné, mal compris, en même temps les musulmans sont piégés. Car ils ont beau dénoncer le fanatisme, répéter que cela n’est pas l’islam, la majorité des gens dans le monde ne font pas la différence entre ce fanatisme meurtrier et l’islam réel », a-t-il constaté dans un entretien à Paris Match.
S’il plaide pour une éducation à la démocratie, l’écrivain marocain et ami des dessinateurs Cabu et Wolinski, deux des victimes de l'attentat contre Charlie Hebdo, regrette toutefois « que la France n’ait pas mesuré la gravité de la situation de ces djihadistes qui proféraient des menaces contre le peuple français ».
Pour lutter contre de tels actes, il souhaite que « d'autres écrivains, d'autres artistes, d'autres chanteurs ou cinéastes aillent parler aux enfants, pour leur expliquer ce que sont la laïcité, la tolérance, le racisme, etc.», rapporte la chaîne généraliste Ici Radio-Canada Première. Par ailleurs, estime-t-il, « il faut faire un travail dans les prisons, qui sont apparemment des lieux idéaux pour endoctriner et recruter les futurs djihadistes».
Dans une interview exclusive donnée, dimanche 18, à l’émission Sept à Huit sur TF1, Jamel Debbouze a déclaré que les attaques terroristes, qui ont fait 17 morts, lui auraient fait perdre l’envie de rire, tout comme les caricatures sur Mahomet qui l’auraient en plus « déstabilisé ».
« Le blasphème, c'est pas ma culture. Mais on ne peut pas agresser et tuer juste parce qu’on n’est pas d'accord. On ne tue pas au nom de Dieu», a-t-il dit rappelant que « le terrorisme n'a pas de religion ».
Evoquant pour la première fois sa confession musulmane, l’humoriste a confié : « J'ai passé mon temps à ne pas dire que j'étais musulman. Pas parce que je n'étais pas fier, loin de là. Mais parce que je considérais que ce n'était pas un sujet, qu'on n'avait pas besoin d'affirmer son identité ou sa différence». S’adressant aux musulmans de France, l’enfant de Barbès et de Trappes les a rassurés «qu'ils n'ont absolument rien à voir avec les assassins. Ils n'ont pas à se justifier. Il faut qu'ils soient fiers d'être français, fiers d'être musulmans, fiers de leur identité. » Et dépeint la France en ces termes : « Je suis Français, musulman, artiste, marié à une chrétienne, journaliste et père de deux enfants. C’est cela la France ».
Comme Tahar Ben Jelloun, Jamel Debbouze s’était aussi rendu à la marche républicaine du 11 janvier dernier. Tout en regrettant l'absence de jeunes de banlieue à cette journée historique, il a plaidé également pour l’éducation des jeunes et appelé à « renforcer ceux qui font ce travail depuis des années».
« La France c'est ma mère, on ne touche pas à ma mère », a lancé en guise de conclusion Jamel Debbouze.
Alain Bouithy
www.pagesafrik.info le rendez-vous des stars