France, (Starducongo.com) - Plus la polémique sur le changement de la constitution s’intensifie au Congo-Brazzaville, plus il y a lieu de s’interroger. Les dirigeants politiques au pouvoir savent-ils réellement ce que signifie une constitution ? Ont-ils lu attentivement la constitution du 20 janvier 2002 ? Changer une loi doit être prévu et encadré par la loi. On ne change pas une loi sans s’en référer à la loi, si non on est hors la loi.

La constitution est la loi fondamentale d’un Etat. Elle se situe au sommet du système juridique dont elle est le principe suprême. Elle définit les libertés, les devoirs et les droits des citoyens, ainsi que l’organisation et la séparation des pouvoirs politiques. Elle précise l’articulation et le fonctionnement des différentes institutions qui composent l’Etat. Toutes les lois, décrets, arrêtés et traités internationaux doivent être conformes aux règles qu’elle définit.
C’est pourquoi, le fait de s’engager au dernier moment dans le changement de la constitution, dans un pays où depuis des décennies les dirigeants Parti Congolais du Travail gouvernent quasiment à l’image du modèle soviétique, apparait comme une aventure périlleuse. Comment, les autres lois peuvent-elles être observées et appliquées, si celle qui est fondamentale, censée les renforcer, change au gré et à l’humeur d’un seul individu ? Au Congo-Brazzaville, deux méthodes préhistoriques existent depuis 1963 pour changer la constitution : c’est le coup d’état et la guerre-civile. C’est pourquoi, le présent du pays est perpétuellement tumultueux et instable à l’image de son passé.
Les dirigeants politiques au pouvoir, peuvent-ils nous dire, à quel moment de leur carrière politique ils ont respecté et appliqué la constitution? Peuvent-ils nous dire, à quel moment ils ont fait appel à la loi pour accéder au pouvoir? Depuis la Conférence nationale souveraine en 1991, nul ne peut ignorer que, le destin politique du Congo est entre les mains de son peuple et non d’un quelconque messie. Ces dirigeants politiques n’ont jamais appris à quitter le pouvoir. Ils sont toujours arrivés au pouvoir par effraction pour diriger le pays sans limites et sans contrôle. Ils ont en eux encore enraciné les stigmates du marxisme-léninisme. Ils parlent beaucoup et écoutent peu.
Au début des années soixante dix jusqu’au début des années quatre vingt dix, ils se sont approprié le socialisme scientifique, sans l’adapter aux réalités congolaises. Cela a conduit le pays dans des crises réprimées dans des bains de sang. Depuis leur retour au pouvoir par la guerre civile en 1997, ils semblent s’être reconvertis à la démocratie, mais le pays est mal géré, par certains dirigeants qui n’ont pas les compétences requises. Pour preuve, malgré une colossale manne pétrolière, la pauvreté fait des ravages dans les populations. Les Congolais n’ont ni eau potable ni électricité. Se soigner est un cauchemar pour les familles. L’enseignement public est détruit .
La fin du dernier mandat du président Denis Sassou-Nguesso en 2016, est un tournant de l’histoire politique du Congo-Brazzaville. Ce moment est miné par des dirigeants politiques qui gouvernent le pays depuis près de 30 ans, sans avoir apporté aux populations le bien-être social attendu. L’intérêt général est une fiction et la répartition équitable des richesses une utopie. Pendant ce temps, la violation des lois, la corruption des élites et la dégradation des mœurs prolifèrent partout.
Jamais, le respect et l’application des lois, ne sont apparu comme des exigences impérieuses pour ce petit pays sous-peuplé doté d’immenses richesses. Le respect et l’application des lois, ainsi que la justice sociale, demeurent les principaux impératifs, pour conduire le Congo vers le progrès économique, la paix sociale, la sécurité civile et la stabilité politique.
Pour prévenir les conspirations, les coups d’Etat et les guerres civiles, la démocratie reste le moyen le plus efficace. Rendre la parole au peuple congolais par des élections libres et transparentes, serait par ailleurs une source d’alternance politique. Cette alternance très attendue, serait bénéfique pour le peuple congolais, qui découvrirait une autre forme de gouvernance. Le Parti Congolais du Travail, pourrait en tirer profit, pour faire son autocritique et son bilan, mais surtout effectuer un ménage au sein de ses cadres, préoccupés par la politique du ventre et englués dans la corruption.
Appolinaire NGOLONGOLO
Journaliste, écrivain
C’est pourquoi, le fait de s’engager au dernier moment dans le changement de la constitution, dans un pays où depuis des décennies les dirigeants Parti Congolais du Travail gouvernent quasiment à l’image du modèle soviétique, apparait comme une aventure périlleuse. Comment, les autres lois peuvent-elles être observées et appliquées, si celle qui est fondamentale, censée les renforcer, change au gré et à l’humeur d’un seul individu ? Au Congo-Brazzaville, deux méthodes préhistoriques existent depuis 1963 pour changer la constitution : c’est le coup d’état et la guerre-civile. C’est pourquoi, le présent du pays est perpétuellement tumultueux et instable à l’image de son passé.
Les dirigeants politiques au pouvoir, peuvent-ils nous dire, à quel moment de leur carrière politique ils ont respecté et appliqué la constitution? Peuvent-ils nous dire, à quel moment ils ont fait appel à la loi pour accéder au pouvoir? Depuis la Conférence nationale souveraine en 1991, nul ne peut ignorer que, le destin politique du Congo est entre les mains de son peuple et non d’un quelconque messie. Ces dirigeants politiques n’ont jamais appris à quitter le pouvoir. Ils sont toujours arrivés au pouvoir par effraction pour diriger le pays sans limites et sans contrôle. Ils ont en eux encore enraciné les stigmates du marxisme-léninisme. Ils parlent beaucoup et écoutent peu.
Au début des années soixante dix jusqu’au début des années quatre vingt dix, ils se sont approprié le socialisme scientifique, sans l’adapter aux réalités congolaises. Cela a conduit le pays dans des crises réprimées dans des bains de sang. Depuis leur retour au pouvoir par la guerre civile en 1997, ils semblent s’être reconvertis à la démocratie, mais le pays est mal géré, par certains dirigeants qui n’ont pas les compétences requises. Pour preuve, malgré une colossale manne pétrolière, la pauvreté fait des ravages dans les populations. Les Congolais n’ont ni eau potable ni électricité. Se soigner est un cauchemar pour les familles. L’enseignement public est détruit .
La fin du dernier mandat du président Denis Sassou-Nguesso en 2016, est un tournant de l’histoire politique du Congo-Brazzaville. Ce moment est miné par des dirigeants politiques qui gouvernent le pays depuis près de 30 ans, sans avoir apporté aux populations le bien-être social attendu. L’intérêt général est une fiction et la répartition équitable des richesses une utopie. Pendant ce temps, la violation des lois, la corruption des élites et la dégradation des mœurs prolifèrent partout.
Jamais, le respect et l’application des lois, ne sont apparu comme des exigences impérieuses pour ce petit pays sous-peuplé doté d’immenses richesses. Le respect et l’application des lois, ainsi que la justice sociale, demeurent les principaux impératifs, pour conduire le Congo vers le progrès économique, la paix sociale, la sécurité civile et la stabilité politique.
Pour prévenir les conspirations, les coups d’Etat et les guerres civiles, la démocratie reste le moyen le plus efficace. Rendre la parole au peuple congolais par des élections libres et transparentes, serait par ailleurs une source d’alternance politique. Cette alternance très attendue, serait bénéfique pour le peuple congolais, qui découvrirait une autre forme de gouvernance. Le Parti Congolais du Travail, pourrait en tirer profit, pour faire son autocritique et son bilan, mais surtout effectuer un ménage au sein de ses cadres, préoccupés par la politique du ventre et englués dans la corruption.
Appolinaire NGOLONGOLO
Journaliste, écrivain
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