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Maroc /Hommage. La genèse de Chaïbia Talal s’invite au 7e art

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Tanger, (Starducongo.com) - Pour rendre hommage à Chaîbia Talal, figure de proue de l’histoire de la peinture au Maroc, le réalisateur Youssef Britel a choisi pour son premier coup d’essai dans le long-métrage de retracer son parcours à travers « Chaïbia, la paysanne des arts». Hommage à la mémoire de l'art au Maroc, cet opus, présenté en compétition officielle du Festival national du film de Tanger 2015 est aussi et surtout un défi à relever.
Maroc /Hommage. La genèse de Chaïbia Talal s’invite au 7e art
Qu'est-ce qui est le plus important dans la vie d'un homme ? Sûrement pas le lieu où il est né, surtout s'il a déjà quitté. Pas davantage les villes qu'il a traversées et qui ne sont sur son chemin que des haltes. Ce qui compte pour l'homme, c'est son identité culturelle. Des traces furtives dans les lieux de cohabitation. Des souvenirs dans l'esprit de nos contemporains. Lorsqu'il s'agit d'une identité culturelle et artistique plurielles, le sillon est encore plus profond, et plus nombreuses sont les traces. De ce moule se dégage l’histoire de Chaïbia Talal, une des figures de proue de la peinture au Maroc, décédée en 2004. Impossible de parler de l’histoire de la peinture au Maroc sans citer son nom. Source de fierté du Royaume et symbole d’une expression picturale éternellement jeune, Chaïbia Talal est une école de peinture en soi. Sans conteste, elle demeure parmi les artiste-peintres les plus célèbres de tous les temps au Maroc. Aujourd’hui, l’on parle encore de sa peinture, de cette école et ses rudiments, de son univers et ses composantes. Le parcours à plusieurs facettes de cette pionnière de la peinture au Maroc. Car Chaïbia Talal est non seulement une grande artiste-peintre, mais elle est aussi une des premières militantes des droits de la femme. Elle a tout d’abord contribué à mettre en place une scène artistique féminine au moment où la société agnatique et patriarcale ne tolérait pas ce genre d’actes. Ensuite, elle s’est impliquée dans la majorité des actions humanitaires de par le monde. Et jusqu’à son dernier souffle, Chaïbia a participé activement aux réunions internationales les plus importantes relatives aux droits de la femme. Pour rendre hommage à cette figure de proue de l’histoire de la peinture au Maroc, le réalisateur Youssef Britel a choisi pour son premier coup d’essai dans le long-métrage de retracer son parcours à travers « Chaïbia, la paysanne des arts». Hommage à la mémoire de l'art au Maroc, cet opus, présenté en compétition officielle du Festival national du film de Tanger 2015 est aussi et surtout un défi à relever. «Je voulais depuis longtemps rendre hommage à cette grande artiste-peintre reconnue mondialement grâce à ses travaux artistiques, ses contributions dans le domaine des droits de la femme, des causes humanitaires. J’ai besoin de raconter sa vie à travers un film pour revenir sur les traits de ce personnage qui, pourtant analphabète, qui constitue une école en soi», explique Youssef Britel. Ainsi, cet opus tente-t-il de restituer la mémoire de cette figure clé dans l’histoire de l’art au Maroc. Produit par Hicham Hajji et Hamid Herraf sur un scénario de David Villemin et Youssef Britel, ce film, tourné à Casablanca, Marrakech, El Jadida, Paris, Rome et produit par H-Films, cet opus de 1 h 30 retrace le parcours à la fois atypique et exemplaire de l’artiste-peintre Chaïbia Talal. Il met aux prises des acteurs marocains de renom dont Younèss Mégri, Saadia Azagoun, Latefa Ahrrare, Driss Roukh, Issam Abou Ali, Mourad Zaoui, entre autres grosses pointures du septième art national. Coécrit par David Villemin et Youssef Britel lui-même, cet opus relève de la nouvelle tentation qui traverse le cinéma marocain, celle du genre des biographies filmées que les Américains ont institutionnalisé sous l’appellation «Biopic», ou Biographical Picture. C’est aussi un vibrant hommage au Maroc des années 40 et 80. Pour cela, un travail esthétique d’arrache-pied attend Youssef Britel et son équipe. Lui, il en est conscient. «Tous les protagonistes du film ont réellement existé. C’est pour cela qu’un travail de maquillage et d'effets spéciaux est nécessaire pour pouvoir mieux reproduire ces personnages. Un travail minutieux sera effectué aussi au niveau des costumes et décors pour refléter le Maroc, les Marocains de l’époque et leur vie», conclut-il. Mais pour mieux cerner l’histoire de Chaïbia Tala, Youssef Britel s’est associé au fils de cette icône de l’art, Houssein Talal, qui lui est aussi est un des artistes peintres les plus remarquables du Maroc. Ce dernier lui a facilité la tâche en lui montrant l’essentiel des documents historiques sur Chaïbia. Il lui a fait découvrir d’autres facettes de cette grande dame.

A. A.

Une surprise
Maroc /Hommage. La genèse de Chaïbia Talal s’invite au 7e art
L’idée du film a germé un jour où sa petite fille lui a montré des dessins qu’elle a réalisés. «J’ai montré à ma fille quelques travaux de Chaïbia Talal. À ma grande surprise, elle m’a demandé avec beaucoup d’innocence si c’était une petite fille qui avait peint ces tableaux. Cette question m’a interpellé et m’a servi de prétexte pour parler de cette grande dame», ajoute Youssef Britel. Cet opus, qui a nécessité un budget global d’environ 15 millions de dirhams, représentera le Maroc au prochain Festival de Cannes.

La sortie internationale du film est prévue pour l’année 2015 en France. C’est là même où se fera la promotion de cette nouveauté. Puis, le film sera présent dans plusieurs festivals nationaux et internationaux avant sa sortie nationale prévue en juillet 2015.

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