
De “Missouwa” à “Yélélé”, en passant par “Okaman” et Adéba”, les œuvres musicales de Monique Séka continuent de traverser le temps. Et de faire bouger les mélomanes. Démeurée invisible cependant depuis un bon moment en Côte d’Ivoire, la reine de l’Afro zouk est de retour et séjourne en ce moment à Abidjan, à l’occasion de la commémoration des 17 ans de la mort de son père. Nous l’avons rencontrée pour vous. Elle nous livre ici les vraies raisons de sa longue absence du pays, nous fait quelques confidences sur son prochain album, en même temps qu’elle lève un coin de voile sur sa vie amoureuse…
• On ne vous avait plus revue en Côte d’Ivoire depuis bien longtemps. Pourquoi une si longue absence ?
- Cette absence est tout simplement due à mon boulot. Je continue de tourner un peu partout dans le monde, beaucoup de concerts à l’extérieur. Je suis souvent sollicitée dans plusieurs pays africains : Cameroun, Mozombique, Ouganda, Togo, Benin, Kenya. J’étais même récemment au Burkina Faso à l’invitation d’une association de femmes, pour un dîner gala. Et puis, je suis mère de famille, je m’occupe de ma petite famille qui compte beaucoup pour moi. Voilà !
• Vous tournez plus à l’extérieur qu’en Côte d’Ivoire…
- Pas du tout. Si on m’invite, chez moi au pays, je ne vois pas pourquoi je vais hésiter, à répondre positivement. C’est parce que vous les ivoiriens vous ne vous intéressez pas à moi. Ne vous en faites pas, on est ensemble maintenant (Rire).
• Vous n’avez pas d’album sur le marché depuis un moment, alors que vos fans vous en réclament ?
- C’est vraiment génial de voir que les gens vous portent dans leur cœur. Je suis arrivée récemment à un mariage, il y a eu un attroupement de femmes autour de moi, certaines ont commencé à “travailler” sur moi. Sur mon site, je reçois plein de messages… On sent manifestement que les gens veulent me revoir et me demandent avec insistance. Mais comme on le dit chez nous, il faut savoir rentrer en brousse, bien préparer les choses et sortir quelque chose de potable. Je suis artiste chanteuse, c’est ce que je sais faire le mieux. Vous ne me verrez pas ici et là en train de faire le “djossi”. Je ne peux faire deux choses à la fois. La vie, c’est un choix. Ma musique me permet de vivre. Ce n’est pas parce que je ne sors pas d’album que je ne suis plus la même Monique Séka.
• Vous avez du talent, mais on a l’impression qu’il y a un laisser aller dans votre carrière.
- Oh, les gens se trompent. Je prefère rester dans mon rythme, je ne veux pas donner l’impression de m’envoler et après on ne parle plus de moi. Je ne suis pas une artiste ephémère.
• On constate de façon générale que les chanteuses de votre génération sont de moins en moins en vue ?
- Avec le phénomène de la piraterie, on ne va pas s’amuser à sortir pour sortir, quand même ! (elle s’exclame). Réaliser un album avec le studio et autres, pour sortir une œuvre de qualité, ça coute très cher. Quand tu veux que quelque chose dure dans le temps, mets les moyens pour avoir le son que tu veux. Je ne parle pas de sons «bana-bana». On ne va pas s’amuser à sortir comme ça des sons.
• Ne serait-ce pas un manque d’inspiration ?
- que les fans se rassurent, je suis toujours inspirée ! Quand je veux chanter, je chante. Je repète, je ne manque pas d’inspiration. Sur mon prochain album vous aurez l’occasion de le constater. Je n’en dis pas plus.
• Que répondez-vous à ceux qui avancent que vous êtes une «has been», une artiste dépassée ?
- (Elle se met à rire) Mois has been ? je ne suis pas dépassée, s’il vous plaît. Soyez patient vous allez découvrir le tout nouveau Monique Séka dans les mois à venir, vous saurez vous-même si je suis dépassée ou pas.
• Votre retour sur la scène, c’est donc pour bientôt ?
- Les choses sont en train de se met-tre en place. C’est un album qui va comporter beaucoup de titres, on parle un peu de tout : l’amour, la femme, la paix, etc. Soyez patient, il ne faut pas se dévoiler maintenant. j’attends de bien faire les choses. Je ne veux pas donner de date pour la sortie, attendez-vous à début 2013.
• On parle d’ un album panafricain…
- Oui parce que tout le monde va se retrouver dans cet album, l’Afrique, va se retrouver.
• C’est quoi le renouveau chez Monique Séka ?
- Renouveau ? (elle sourit) vous verrez le moment venu. Ce que vous devez savoir, vous allez voir un autre Afro zouk avec encore plus de belles mélodies. Avec, bien sûr, toujours Manu Lima mon arrangeur attitré.
• Depuis votre arrivée à Abidjan, qu’est-ce qui vous occupe ?
- Je suis là pour la commémoration des 17 ans de la mort de mon père. Qui va se passer chez moi à Afféry sur trois jours, les 29, 30 et 31 décembre.
• Pourquoi est-ce maintenant que vous décidez de célébrer votre défunt père ?
- Dans la famille, chacun a ses occupations, ce n’est pas tout le temps qu’on arrive à se retrouver. Je tenais à le faire depuis. peut-être que cette année a été voulue par Dieu.
• Qu’est-ce que votre père représentait pour vous ?
- Il était tout pour moi, c’est lui qui m’a encouragée à venir à la musique. Il était à l’époque le chef de l’orchestre “les grands Colombia” d’Adzopé. Je lui ai toujours rendu hommage dans certaines de mes chansons.
• Votre père fut musicien, votre oncle Okoi Marcellin également. on parle aussi d’une de vos sœurs qui s’apprête à sortir un disque… la musique chez vous, c’est une affaire de famille, manifestement ?
- (Elle rit) Nous avons peut-être une histoire avec la musique parce que nous savons très bien chanter, tout le monde le sait. On a aussi une nouvelle qui arrive, vous entendrez parler d’elle, c’est sûr.
• Quel est votre regard sur la musique ivoirienne aujourd’hui ?
- Elle est toujours présente. Il y a beaucoup de rythmes. Le zouglou et le couper-décaler sont les plus en vue aujourd’hui. mais à un moment donné, il faut que nos jeunes frères acceptent de travailler. Il faut aussi quitter dans les ‘’krikata krikata’’, pour faire des mélodies et des textes. J’avoue même que souvent, je ne comprends rien aux paroles qui sont dites. Il faut qu’ils chantent. parce que beaucoup de gens ne comprennent plus rien.
• du coté des iles, on vous considère plus antillaise qu’ivoirienne, semble-t-il ?
- (Elle sourit) Effectivement, j ai été adoptée par les Antillais. Les gens pensent même que je suis Antillaise. Quand j’arrive la-bas, je suis bien accueillie. Que ça soit en Martinique, Guyane, Guadelope, ma musique est régulièrement jouée.
A travers moi la musique ivoirienne est appréciée. j’ai même été reçue par feu Aimé Césaire.
• Satisfaite de votre carrière ?
- Oui, j’ai plus de 4 albums qui m’ont permis de faire le tour du monde, je ne peux qu’être satisfaite.
• Qu’est-ce qui manque à ce jour a votre carrière ?
- Rien du tout, vous savez comment la carrière musicale bouffe le temps de certains artistes. Je ne veux pas être esclave de quelqu’un. quand j’ai envie de chanter, je chante. Je ne cherche pas à être riche, je veux avoir de quoi partager avec les autres.
• Parlant de concert, à quand un spectacle de monique séka à Abidjan ?
- Très bientôt, après la sortie de mon prochain album. Mais avant, ça sera à Affery à la commémoration des 17 ans de la mort de mon père.
• On parle beaucoup de ‘’Missouwa’’ l’un de vos tubes, quel est selon vous votre plus grand succès ?
- Je pense que “Missouwa” m’a plutôt fait connaître. Mais c’est “Okaman” qui m’a le plus fait voyager un peu partout à travers les quatre coins du monde.
• Qu’est-ce que la musique vous a apporté à ce jour ?
- Je ne me plains pas. Je mène ma vie. J’ai de quoi vivre. je fais ce que j’ai envie de faire. Je ne manque de rien, rassurez vous (elle sourit).
• Quel genre de femme êtes-vous ?
- Je suis une femme naturelle, qui aime les autres, qui aime partager, qui aime surtout le mot amour.
• Quel genre de mère êtes-vous pour vos enfants ?
- Une mère gentille, attachante, toujours disponible. Mais qui ne va pas gâter ses enfants simplement parce que ce sont ses enfants. Il faut taper du poing sur la table quand il le faut.
• Issue d’une famille de musiciens, votre rêve est-il de voir vos enfants dans la musique ?
- Pourquoi pas ? Déjà il y a mon fils Georges qui est bon instrumentiste. Vous le découvrirez d’ailleurs sur mon prochain album.
• Cela fait bientôt 20 ans que vous êtes mariée à un Français, directeur de radio à Lyon. On a appris que vos rapports ne sont plus au beau fixe ?
- (Elle s’étonne) Qui vous a dit ça ? encore les ragots. (Elle s’énerve). Allez leur dire que mon mari m’aime plus que jamais. Il me dit souvent : “Chérie, tu es restée plus de 20 ans avec moi, ce n’est pas toutes les femmes qui peuvent accepter cela. Si je dois te reépouser, je le fairai”. C’est tout dire.
Par Inza D.
• On ne vous avait plus revue en Côte d’Ivoire depuis bien longtemps. Pourquoi une si longue absence ?
- Cette absence est tout simplement due à mon boulot. Je continue de tourner un peu partout dans le monde, beaucoup de concerts à l’extérieur. Je suis souvent sollicitée dans plusieurs pays africains : Cameroun, Mozombique, Ouganda, Togo, Benin, Kenya. J’étais même récemment au Burkina Faso à l’invitation d’une association de femmes, pour un dîner gala. Et puis, je suis mère de famille, je m’occupe de ma petite famille qui compte beaucoup pour moi. Voilà !
• Vous tournez plus à l’extérieur qu’en Côte d’Ivoire…
- Pas du tout. Si on m’invite, chez moi au pays, je ne vois pas pourquoi je vais hésiter, à répondre positivement. C’est parce que vous les ivoiriens vous ne vous intéressez pas à moi. Ne vous en faites pas, on est ensemble maintenant (Rire).
• Vous n’avez pas d’album sur le marché depuis un moment, alors que vos fans vous en réclament ?
- C’est vraiment génial de voir que les gens vous portent dans leur cœur. Je suis arrivée récemment à un mariage, il y a eu un attroupement de femmes autour de moi, certaines ont commencé à “travailler” sur moi. Sur mon site, je reçois plein de messages… On sent manifestement que les gens veulent me revoir et me demandent avec insistance. Mais comme on le dit chez nous, il faut savoir rentrer en brousse, bien préparer les choses et sortir quelque chose de potable. Je suis artiste chanteuse, c’est ce que je sais faire le mieux. Vous ne me verrez pas ici et là en train de faire le “djossi”. Je ne peux faire deux choses à la fois. La vie, c’est un choix. Ma musique me permet de vivre. Ce n’est pas parce que je ne sors pas d’album que je ne suis plus la même Monique Séka.
• Vous avez du talent, mais on a l’impression qu’il y a un laisser aller dans votre carrière.
- Oh, les gens se trompent. Je prefère rester dans mon rythme, je ne veux pas donner l’impression de m’envoler et après on ne parle plus de moi. Je ne suis pas une artiste ephémère.
• On constate de façon générale que les chanteuses de votre génération sont de moins en moins en vue ?
- Avec le phénomène de la piraterie, on ne va pas s’amuser à sortir pour sortir, quand même ! (elle s’exclame). Réaliser un album avec le studio et autres, pour sortir une œuvre de qualité, ça coute très cher. Quand tu veux que quelque chose dure dans le temps, mets les moyens pour avoir le son que tu veux. Je ne parle pas de sons «bana-bana». On ne va pas s’amuser à sortir comme ça des sons.
• Ne serait-ce pas un manque d’inspiration ?
- que les fans se rassurent, je suis toujours inspirée ! Quand je veux chanter, je chante. Je repète, je ne manque pas d’inspiration. Sur mon prochain album vous aurez l’occasion de le constater. Je n’en dis pas plus.
• Que répondez-vous à ceux qui avancent que vous êtes une «has been», une artiste dépassée ?
- (Elle se met à rire) Mois has been ? je ne suis pas dépassée, s’il vous plaît. Soyez patient vous allez découvrir le tout nouveau Monique Séka dans les mois à venir, vous saurez vous-même si je suis dépassée ou pas.
• Votre retour sur la scène, c’est donc pour bientôt ?
- Les choses sont en train de se met-tre en place. C’est un album qui va comporter beaucoup de titres, on parle un peu de tout : l’amour, la femme, la paix, etc. Soyez patient, il ne faut pas se dévoiler maintenant. j’attends de bien faire les choses. Je ne veux pas donner de date pour la sortie, attendez-vous à début 2013.
• On parle d’ un album panafricain…
- Oui parce que tout le monde va se retrouver dans cet album, l’Afrique, va se retrouver.
• C’est quoi le renouveau chez Monique Séka ?
- Renouveau ? (elle sourit) vous verrez le moment venu. Ce que vous devez savoir, vous allez voir un autre Afro zouk avec encore plus de belles mélodies. Avec, bien sûr, toujours Manu Lima mon arrangeur attitré.
• Depuis votre arrivée à Abidjan, qu’est-ce qui vous occupe ?
- Je suis là pour la commémoration des 17 ans de la mort de mon père. Qui va se passer chez moi à Afféry sur trois jours, les 29, 30 et 31 décembre.
• Pourquoi est-ce maintenant que vous décidez de célébrer votre défunt père ?
- Dans la famille, chacun a ses occupations, ce n’est pas tout le temps qu’on arrive à se retrouver. Je tenais à le faire depuis. peut-être que cette année a été voulue par Dieu.
• Qu’est-ce que votre père représentait pour vous ?
- Il était tout pour moi, c’est lui qui m’a encouragée à venir à la musique. Il était à l’époque le chef de l’orchestre “les grands Colombia” d’Adzopé. Je lui ai toujours rendu hommage dans certaines de mes chansons.
• Votre père fut musicien, votre oncle Okoi Marcellin également. on parle aussi d’une de vos sœurs qui s’apprête à sortir un disque… la musique chez vous, c’est une affaire de famille, manifestement ?
- (Elle rit) Nous avons peut-être une histoire avec la musique parce que nous savons très bien chanter, tout le monde le sait. On a aussi une nouvelle qui arrive, vous entendrez parler d’elle, c’est sûr.
• Quel est votre regard sur la musique ivoirienne aujourd’hui ?
- Elle est toujours présente. Il y a beaucoup de rythmes. Le zouglou et le couper-décaler sont les plus en vue aujourd’hui. mais à un moment donné, il faut que nos jeunes frères acceptent de travailler. Il faut aussi quitter dans les ‘’krikata krikata’’, pour faire des mélodies et des textes. J’avoue même que souvent, je ne comprends rien aux paroles qui sont dites. Il faut qu’ils chantent. parce que beaucoup de gens ne comprennent plus rien.
• du coté des iles, on vous considère plus antillaise qu’ivoirienne, semble-t-il ?
- (Elle sourit) Effectivement, j ai été adoptée par les Antillais. Les gens pensent même que je suis Antillaise. Quand j’arrive la-bas, je suis bien accueillie. Que ça soit en Martinique, Guyane, Guadelope, ma musique est régulièrement jouée.
A travers moi la musique ivoirienne est appréciée. j’ai même été reçue par feu Aimé Césaire.
• Satisfaite de votre carrière ?
- Oui, j’ai plus de 4 albums qui m’ont permis de faire le tour du monde, je ne peux qu’être satisfaite.
• Qu’est-ce qui manque à ce jour a votre carrière ?
- Rien du tout, vous savez comment la carrière musicale bouffe le temps de certains artistes. Je ne veux pas être esclave de quelqu’un. quand j’ai envie de chanter, je chante. Je ne cherche pas à être riche, je veux avoir de quoi partager avec les autres.
• Parlant de concert, à quand un spectacle de monique séka à Abidjan ?
- Très bientôt, après la sortie de mon prochain album. Mais avant, ça sera à Affery à la commémoration des 17 ans de la mort de mon père.
• On parle beaucoup de ‘’Missouwa’’ l’un de vos tubes, quel est selon vous votre plus grand succès ?
- Je pense que “Missouwa” m’a plutôt fait connaître. Mais c’est “Okaman” qui m’a le plus fait voyager un peu partout à travers les quatre coins du monde.
• Qu’est-ce que la musique vous a apporté à ce jour ?
- Je ne me plains pas. Je mène ma vie. J’ai de quoi vivre. je fais ce que j’ai envie de faire. Je ne manque de rien, rassurez vous (elle sourit).
• Quel genre de femme êtes-vous ?
- Je suis une femme naturelle, qui aime les autres, qui aime partager, qui aime surtout le mot amour.
• Quel genre de mère êtes-vous pour vos enfants ?
- Une mère gentille, attachante, toujours disponible. Mais qui ne va pas gâter ses enfants simplement parce que ce sont ses enfants. Il faut taper du poing sur la table quand il le faut.
• Issue d’une famille de musiciens, votre rêve est-il de voir vos enfants dans la musique ?
- Pourquoi pas ? Déjà il y a mon fils Georges qui est bon instrumentiste. Vous le découvrirez d’ailleurs sur mon prochain album.
• Cela fait bientôt 20 ans que vous êtes mariée à un Français, directeur de radio à Lyon. On a appris que vos rapports ne sont plus au beau fixe ?
- (Elle s’étonne) Qui vous a dit ça ? encore les ragots. (Elle s’énerve). Allez leur dire que mon mari m’aime plus que jamais. Il me dit souvent : “Chérie, tu es restée plus de 20 ans avec moi, ce n’est pas toutes les femmes qui peuvent accepter cela. Si je dois te reépouser, je le fairai”. C’est tout dire.
Par Inza D.
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