
Né le 11 janvier 1950 Jacques Koyo, dit Chairman, est un personnage iconoclaste du paysage musical congolais depuis plus d'un quart de siècle. Sa vocation vient, sans doute, de sa fréquentation de « La Place rouge », célèbre dancing de Poto-Poto où, au début des années 70, évolue l'orchestre Masano Les Rebelles des Titi Matondo, Tomba Dia Mahoungou, Lucky Mahoungou et autres.
Jacques Koyo est un abonné de cet endroit. À chaque concert, il exécute une gestuelle inspirée des katas pratiqués au karaté. À « La Place rouge », il s'est essayé au chant, en participant un soir à un mini concours. Visiblement il n'était pas doué pour cet exercice mais c'était sans compter sur la passion et la volonté, qui l'habitaient déjà, de s'imposer dans le monde musical. Plusieurs années après, sans complexe, avec la gouaille et le courage qu'on lui reconnait volontiers, Jacques Koyo, c'est le cas de le dire, entre par effraction dans le monde musical. C'est sur le tard qu'il démarre son époustouflante carrière.
C'était en 1987.
En réalité, en fin tacticien, il a profité d'un passage à vide des musiciens et des groupes établis pour combler un vide. Ainsi surgit Chairman Jacques Koyo. C'est de son passage par les hautes sphères du karaté national et africain qu'il tient son surnom de « Chairman ».
Pour la petite histoire Jacques Koyo, karatéka reconnu, est, en 1984, président de la Fédération congolaise de karaté. Musicien théâtral, il ne suscite, à ses débuts, qu'une estime distraite. Mais c'est sans compter sur la combativité de ce héros un peu sartrien qui a le courage d'aller au bout de ses idées, quoi qu'il lui en coûte. Il est bien, à cette époque, le seul à croire en sa bonne étoile.
Que faire dès lors, avec une pareille volonté de vaincre ! Inventer la différence. Il choisit de valoriser le rythme et la danse. Le contraste n'en est que plus écrasant avec ce qui se fait à cette époque. Cette alchimie lui permet de s'imposer dans le monde du spectacle musical congolais. Pe bouanga (place à la danse) ou Djaré engondza (marteler le sol avec les pieds) annoncent les couleurs. Ce qui n'empêche pas sa chanson MJ Alembé de casser le box-office congolais.
Sa chorégraphie repose sur sa gestuelle de la période Masano, habilement instillée dans Engondza, danse traditionnelle des districts de Boundji (Cuvette) et d'Okoyo (Cuvette-Ouest). C'est, au plan chorégraphique, le grand apport de Chairman Jacques Koyo. La danse Engondza traverse le fleuve. Elle est adoptée par Koffi Olomidé et d'autres artistes kinois.
Jacques Koyo est sacré, en 1989, révélation de l'année. Une consécration inespérée. Dès lors les sacres se succèdent : meilleur chanteur, meilleur vedette, avec une sidérante régularité. Il a le privilège de participer, à Kinshasa, à la manifestation musicale Ngwomo Africa, au début des années 90.
À Brazzaville, sa célébrité Koyo s'accroît sans cesse. Le modèle de voiture de marque Toyota qu'il conduit est rebaptisé « chairman » par les taximen et autres usagers de la ville-capitale et du Congo. Et même au-delà. Depuis son intrusion dans le monde de la musique Chairman, l'artiste, personnage haut en couleurs, au-delà de ses facéties, bénéficie d'une notoriété que lui envient bien de musiciens congolais. « Il n'y a pas de passion sans obstacles et l'obstacle est nécessaire à l'éclosion de la passion et à sa persistance ».
Le parcours de Jacques Koyo en est la preuve éclatante.
Mfumu
Jacques Koyo est un abonné de cet endroit. À chaque concert, il exécute une gestuelle inspirée des katas pratiqués au karaté. À « La Place rouge », il s'est essayé au chant, en participant un soir à un mini concours. Visiblement il n'était pas doué pour cet exercice mais c'était sans compter sur la passion et la volonté, qui l'habitaient déjà, de s'imposer dans le monde musical. Plusieurs années après, sans complexe, avec la gouaille et le courage qu'on lui reconnait volontiers, Jacques Koyo, c'est le cas de le dire, entre par effraction dans le monde musical. C'est sur le tard qu'il démarre son époustouflante carrière.
C'était en 1987.
En réalité, en fin tacticien, il a profité d'un passage à vide des musiciens et des groupes établis pour combler un vide. Ainsi surgit Chairman Jacques Koyo. C'est de son passage par les hautes sphères du karaté national et africain qu'il tient son surnom de « Chairman ».
Pour la petite histoire Jacques Koyo, karatéka reconnu, est, en 1984, président de la Fédération congolaise de karaté. Musicien théâtral, il ne suscite, à ses débuts, qu'une estime distraite. Mais c'est sans compter sur la combativité de ce héros un peu sartrien qui a le courage d'aller au bout de ses idées, quoi qu'il lui en coûte. Il est bien, à cette époque, le seul à croire en sa bonne étoile.
Que faire dès lors, avec une pareille volonté de vaincre ! Inventer la différence. Il choisit de valoriser le rythme et la danse. Le contraste n'en est que plus écrasant avec ce qui se fait à cette époque. Cette alchimie lui permet de s'imposer dans le monde du spectacle musical congolais. Pe bouanga (place à la danse) ou Djaré engondza (marteler le sol avec les pieds) annoncent les couleurs. Ce qui n'empêche pas sa chanson MJ Alembé de casser le box-office congolais.
Sa chorégraphie repose sur sa gestuelle de la période Masano, habilement instillée dans Engondza, danse traditionnelle des districts de Boundji (Cuvette) et d'Okoyo (Cuvette-Ouest). C'est, au plan chorégraphique, le grand apport de Chairman Jacques Koyo. La danse Engondza traverse le fleuve. Elle est adoptée par Koffi Olomidé et d'autres artistes kinois.
Jacques Koyo est sacré, en 1989, révélation de l'année. Une consécration inespérée. Dès lors les sacres se succèdent : meilleur chanteur, meilleur vedette, avec une sidérante régularité. Il a le privilège de participer, à Kinshasa, à la manifestation musicale Ngwomo Africa, au début des années 90.
À Brazzaville, sa célébrité Koyo s'accroît sans cesse. Le modèle de voiture de marque Toyota qu'il conduit est rebaptisé « chairman » par les taximen et autres usagers de la ville-capitale et du Congo. Et même au-delà. Depuis son intrusion dans le monde de la musique Chairman, l'artiste, personnage haut en couleurs, au-delà de ses facéties, bénéficie d'une notoriété que lui envient bien de musiciens congolais. « Il n'y a pas de passion sans obstacles et l'obstacle est nécessaire à l'éclosion de la passion et à sa persistance ».
Le parcours de Jacques Koyo en est la preuve éclatante.
Mfumu
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