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Transport aérien. Un rêve sans étoiles pour le Nord du Congo

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Transport aérien. Un rêve sans étoiles pour le Nord du Congo
Le projet de société « Le Chemin d’Avenir » du président de la république, Denis Sassou N’Guesso accorde une priorité absolue au secteur des transports pour permettre des échanges économiques et une mobilité plus grande aux Congolais. Mais, en dépit de l’existence des aéroports construits grâce à la politique de la municipalisation accélérée, ce rêve est sans étoiles à Owando, Impfondo, Ouesso, Ollombo et Ewo où seuls les oiseaux volent nuit et jour au dessus de ces aéroports.

Nous sommes en droit de nous poser la question de savoir quelle est réellement la politique du ministère en charge des transports en la matière ? Ce, d’autant plus qu’il existe une compagnie nationale en l’occurrence ECAIR qui dispose d’au moins trois avions flambant neufs. A défaut d’imaginer une nouvelle politique commerciale sur ce produit, les gestionnaires de la nouvelle compagnie nationale auraient pu tout simplement reproduire la copie laissée par la défunte Lina Congo qui, en son temps, desservait deux fois par semaine certaines localités du Nord Congo comme Ouesso. Dans cette destination comme du reste à Impfondo et bien d’autres villes, la clientèle ne manque pourtant pas. Au contraire, c’est la main sur le cœur que les voyageurs qui ne sont pas embarqués repartent chez eux en se rappelant au bon vieux souvenirs de Lina Congo.

Toutefois, pour justifier le peu d’intérêt qu’ils ont pour ces destinations, certaines sociétés de transport aérien évoquent plusieurs difficultés liées à l’exploitation de ces lignes délestées ou abandonnées.

Dans un premier temps, elles parlent de la présence de l’Océan du Nord avec son mode de transport très prisé dont les coûts sont à la portée de la première bourse. Sa fréquence voire ses performances ainsi que la qualité de son service sont très appréciées par les voyageurs. Dans un deuxième temps, elles estiment que la desserte du Nord Congo n’est pas très rentable en raison du faible pouvoir d’achat des clients de cette zone, en général peu fortunés.

En réalité, toutes les compagnies aériennes basées au Congo ont jeté leur dévolu sur les clients et les aéroports du sud du pays au prétexte qu’il y a une forte affluence des clients expatriés qui vivent dans cette zone du pays.

En outre, ces compagnies exhibent en douce le manque de sécurité des aéroports situés dans le Nord Congo, l’insuffisance de balises, le manque d’éclairage des aérodromes ainsi que la forte pluviométrie qui caractériserait cette zone.

Cependant, toutes proportions gardées, à notre avis, toutes les raisons étalées ressemblent à des faux fuyants car les aérodromes situés dans la zone Sud connaissent les mêmes inconvénients. La preuve, le Chemin de Fer Congo Océan qui est l’épine dorsale de l’économie congolaise traverse de part en part les départements servis par les compagnies aériennes existant dans notre pays. Les sociétés TAC, CANADIAN, MYSTRAL AVIATION et ECAIR, j’en passe ne sont pas forcément pleines au départ de PointeNoire, Dolisie, Nkayi et autres.

Ainsi, l’allusion à la société Océan du Nord n’est pas justifiable dans la mesure où le CFCO transporte plus de voyageurs qu’elle pour être citée comme un obstacle à la desserte des aéroports Nord sus susmentionnés.
En fait, le problème est que dans notre pays, certains décideurs ont cru qu’il y avait un Congo utile et un autre inutile à partir des théories économiques erronées et en l’absence d’une volonté politique affichée. Avec la vision d’un Congo uni et prospère prôné par le Président de la République Denis Sassou N’Guesso, nous sommes en mesure de dépasser ces clivages partisans pour asseoir une nation moderne.

De ce fait, dans le secteur du transport aérien, il s’agit d’impulser une nouvelle politique qui permettrait aux compagnies aériennes de couvrir l’ensemble du territoire partout où il y a une piste d’atterrissage. Cette politique est envisagée par le Chef de l’Etat qui a une ambition et qui souhaite que ses concitoyens vivent dans les meilleures conditions.

À ce sujet, la construction des aéroports d’Impfondo, Owando, Ollombo, Ouesso et Ewo ne seraient rien d’autre qu’un gâchis si les habitants de ces localités n’empruntent pas le moyen rapide pour se faire soigner à Brazzaville où il y a un minimum d’infrastructures sanitaires de confort ou pour d’autres raisons sociales.

Le drame dans ce destin des clients sinon de la desserte de la partie septentrionale, c’est que bien qu’arrosée par de grands cours d’eau qui logiquement devraient combler le vide en vols d’avions, le bateau est lui aussi absent des eaux navigables. A ce jour la navigation sur les cours d’eau de cette zone relève d’un implacable hasard. Ainsi, dépourvu de vols aériens, le nord Congo souffre aussi du vide de la navigation fluviale.

Mais, avec l’ambition le nouveau ministre en charge des voies navigables et de l’économie fluviale, Monsieur Gilbert Mokoki, l’espoir reste permis grâce à ses projets de diverses natures. A titre d’illustration, nous citerons la réparation des bateaux et des équipements du chantier naval et des transports fluviaux (CNTF).

Pour relever ce défi en matière d’investissement dans les ports secondaires, le gouvernement a fait appel à la société Damien Shypards qui a une bonne connaissance de la réparation navale comme l’a déclaré le chef d’une délégation néerlandaise qui a séjourné récemment dans notre pays.

Bertin Ekani

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