
Les musiciens Théo-Blaise Kounkou, Loko Massengo et l'écrivain et chroniqueur musical Clément Ossinondé ont retracé vendredi soir l'histoire de la rumba congolaise, de ses origines au xxe siècle. Trois spécialistes dont la pertinence des propos a conquis l'audience
Née à Cuba de parents congolais
Clément Ossinondé situe l'origine de la rumba entre le xiiie et le xvie siècle dans le Bassin du Congo, où se trouvait le royaume Kongo. Une époque où la musique était déjà développée et englobait le chant, les instruments et la danse. Une de ces danses portait le nom de n'kumba, la danse du nombril. Clément Ossinondé insiste sur le fait qu'il s'agissait d'une danse rituelle très populaire pratiquée lors de célébrations.
Arrivée à Cuba dans le sillage des esclaves, elle devient rumba
Avec les traites négrières des xve et xvie siècles, des milliers de Congolais sont déportés à Cuba. Ils y perpétuent la n'kumba, dont le nom est transformé par les Espagnols en rumba. Théophile Blaise Kounkou affirme que les Espagnols structurent également la musique et y ajoutent des instruments. C'est cette rumba-là qui reviendra bien plus tard au Congo sous une forme orchestrale et que les Congolais se réapproprieront.
Chez Faignond, Macedo et Élysée, les temples de la rumba brazzavilloise
La rumba se développera notamment grâce à des lieux sacrés, comme le bar Faignond de Brazzaville qui a connu tous les grands moments de la musique congolaise, et auquel Clément Ossinondé a consacré un ouvrage (Chez Faignond, Éditions Édilivre), ou encore les bars Macedo ou Élysée. Des temples qui, selon Théo-Blaise Kounkou, ont permis au public de consommer cette musique et de continuer à la danser.
Pour que la rumba triomphe toujours
Bien qu'ils appartiennent à deux écoles de rumba différentes, Loko Massengo et Théo-Blaise Nkounkou ont la même approche de la cette musique, qui s'est imposée à eux naturellement dès l'enfance. Dans sa pratique de la rumba, Loko Massengo explique que, influencé par le roi de la funk de l'époque, il a créé une sorte de rumba à la James Brown. Une rumba classique dans laquelle il fallait mettre un peu de spectacle. De son côté, Théo-Blaise Kounkou a adapté sa rumba au disco. Aujourd'hui, les deux musiciens se placent en défenseurs de la rumba congolaise et se chargent de la mission de la remettre sur son piédestal afin que la jeunesse ait des repères et que la rumba congolaise triomphe toujours.
Armelle Myab
Née à Cuba de parents congolais
Clément Ossinondé situe l'origine de la rumba entre le xiiie et le xvie siècle dans le Bassin du Congo, où se trouvait le royaume Kongo. Une époque où la musique était déjà développée et englobait le chant, les instruments et la danse. Une de ces danses portait le nom de n'kumba, la danse du nombril. Clément Ossinondé insiste sur le fait qu'il s'agissait d'une danse rituelle très populaire pratiquée lors de célébrations.
Arrivée à Cuba dans le sillage des esclaves, elle devient rumba
Avec les traites négrières des xve et xvie siècles, des milliers de Congolais sont déportés à Cuba. Ils y perpétuent la n'kumba, dont le nom est transformé par les Espagnols en rumba. Théophile Blaise Kounkou affirme que les Espagnols structurent également la musique et y ajoutent des instruments. C'est cette rumba-là qui reviendra bien plus tard au Congo sous une forme orchestrale et que les Congolais se réapproprieront.
Chez Faignond, Macedo et Élysée, les temples de la rumba brazzavilloise
La rumba se développera notamment grâce à des lieux sacrés, comme le bar Faignond de Brazzaville qui a connu tous les grands moments de la musique congolaise, et auquel Clément Ossinondé a consacré un ouvrage (Chez Faignond, Éditions Édilivre), ou encore les bars Macedo ou Élysée. Des temples qui, selon Théo-Blaise Kounkou, ont permis au public de consommer cette musique et de continuer à la danser.
Pour que la rumba triomphe toujours
Bien qu'ils appartiennent à deux écoles de rumba différentes, Loko Massengo et Théo-Blaise Nkounkou ont la même approche de la cette musique, qui s'est imposée à eux naturellement dès l'enfance. Dans sa pratique de la rumba, Loko Massengo explique que, influencé par le roi de la funk de l'époque, il a créé une sorte de rumba à la James Brown. Une rumba classique dans laquelle il fallait mettre un peu de spectacle. De son côté, Théo-Blaise Kounkou a adapté sa rumba au disco. Aujourd'hui, les deux musiciens se placent en défenseurs de la rumba congolaise et se chargent de la mission de la remettre sur son piédestal afin que la jeunesse ait des repères et que la rumba congolaise triomphe toujours.
Armelle Myab
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