Aux championnats africains d'athlétisme au Nigéria, le Congo s'est découvert une étoile : Michelle Mboyi
Ils étaient deux jeunes athlètes congolais à participer aux championnats africains cadets d'athlétisme. Les épreuves se sont déroulées à Warri, capitale de l'État de Delta du Niger (Nigéria) du 29 au 31 mars. Encadrés par le coach Nkoua God dit « Fairplay », les jeunes Michelle Mboyi et Dorian Nkélétéla se sont jetés dans la bataille sans complexe. Pourtant, en d'autres circonstances, ils auraient eu toutes les raisons d'abandonner.
L'accueil à Lagos a été des plus incroyables. La délégation congolaise a dormi trois jours à la dure dans l'enceinte même de l'aéroport Murtala-Mohamed, aucun officiel n'ayant daigné venir les chercher. Quand, enfin, les véhicules des délégations sont arrivés, l'aventure a tourné à la farce. Après avoir parcouru une centaine de kilomètres, tout le monde était ramené à Lagos. Raison invoquée : les mesures de sécurité qui rendent aléatoires la circulation de bus en convoi, préférence donc à l'avion. Bref, les athlètes arriveront bien à Warri... mais en bus, après deux jours de tergiversations.
Si l'on ajoute les soupçons de Nkoua God selon lesquels les cadets alignés à Warri étaient, pour certains pays, plus âgés que ne le prévoient les règlements ; si on ajoute aussi que, pendant tout leur séjour, les athlètes n'ont pas pu s'entraîner, que les bus venaient les chercher dix minutes avant les manifestations, on comprend la rage du coach. Le Congo, soutient-il, est passé à côté de l'exploit.
Car si Nkélétéla a été éliminé, Michelle est allée en finale, se classant sixième aux 100 mètres, sa spécialité. « Avec elle, nous avons des chances de médaille aux Jeux olympiques de 2016 », assure l'entraîneur. Pourvu, ajoute-t-il tout aussitôt, que le pays prenne conscience des trésors qui peuvent soutenir notre fierté nationale.
« Nous nous sommes présentés au Nigéria vêtus du simple maillot de corps fourni par le pays ; le reste, même le drapeau, a été fourni par nous-mêmes. En tout et pour tout, nous avons reçu une dotation de 50 000 FCFA qui ont vite fondu en achat de nourriture pendant les jours de torture passés à Lagos », précise-t-il.
Lucien Mpama
Ils étaient deux jeunes athlètes congolais à participer aux championnats africains cadets d'athlétisme. Les épreuves se sont déroulées à Warri, capitale de l'État de Delta du Niger (Nigéria) du 29 au 31 mars. Encadrés par le coach Nkoua God dit « Fairplay », les jeunes Michelle Mboyi et Dorian Nkélétéla se sont jetés dans la bataille sans complexe. Pourtant, en d'autres circonstances, ils auraient eu toutes les raisons d'abandonner.
L'accueil à Lagos a été des plus incroyables. La délégation congolaise a dormi trois jours à la dure dans l'enceinte même de l'aéroport Murtala-Mohamed, aucun officiel n'ayant daigné venir les chercher. Quand, enfin, les véhicules des délégations sont arrivés, l'aventure a tourné à la farce. Après avoir parcouru une centaine de kilomètres, tout le monde était ramené à Lagos. Raison invoquée : les mesures de sécurité qui rendent aléatoires la circulation de bus en convoi, préférence donc à l'avion. Bref, les athlètes arriveront bien à Warri... mais en bus, après deux jours de tergiversations.
Si l'on ajoute les soupçons de Nkoua God selon lesquels les cadets alignés à Warri étaient, pour certains pays, plus âgés que ne le prévoient les règlements ; si on ajoute aussi que, pendant tout leur séjour, les athlètes n'ont pas pu s'entraîner, que les bus venaient les chercher dix minutes avant les manifestations, on comprend la rage du coach. Le Congo, soutient-il, est passé à côté de l'exploit.
Car si Nkélétéla a été éliminé, Michelle est allée en finale, se classant sixième aux 100 mètres, sa spécialité. « Avec elle, nous avons des chances de médaille aux Jeux olympiques de 2016 », assure l'entraîneur. Pourvu, ajoute-t-il tout aussitôt, que le pays prenne conscience des trésors qui peuvent soutenir notre fierté nationale.
« Nous nous sommes présentés au Nigéria vêtus du simple maillot de corps fourni par le pays ; le reste, même le drapeau, a été fourni par nous-mêmes. En tout et pour tout, nous avons reçu une dotation de 50 000 FCFA qui ont vite fondu en achat de nourriture pendant les jours de torture passés à Lagos », précise-t-il.
Lucien Mpama
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