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Ballet d’africanité(s)

Le Ballet des Pierres Sacrées est plus qu'une troupe de danseurs : c’est un hymne à l'Union africaine. Ces mordus de la scène enchantent un public grandissant aux quatre coins du continent.
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Ballet d’africanité(s)
Sur des sonorités afro-gitanes et des chansons qui louent l’Afrique, le Ballet des Pierres Sacrées insiste sur l’unité du continent noir. Les interprètes ont dansé, lors de leur dernier passage, à la Villa des Arts à Casablanca, sur des chansons en dialectes locaux. Comme quoi: au lieu de les séparer, ces dialectes les unissent le temps d’un spectacle.
Les premiers sons du djembé ouvrent la voie au show des danseurs. En moins de deux heures, les richesses musicales du Sénégal, du Mali, du Congo Brazzaville et du reste de l’Afrique ancestrale sont passées en revue, pour le plus grand bonheur du public.

Les danseurs, issus de plusieurs contrées africaines, rendent hommage à une Afrique à la fois plurielle et singulière. Plurielle de par ses chorégraphies et dialectes, mais singulière de par la symbiose qu’un tel ballet est capable de générer. Ces mordus du patrimoine panafricain ne s’arrêtent pas en si bon chemin. Ils sillonnent, au gré de leurs différents spectacles, les quatre coins du continent noir. Les derniers en date ont eu lieu à Brazzaville, à Dakar et à Tunis, et ont tous réussi le pari de l’unicité.

Si au début son idée était de donner naissance à une troupe de danse folklorique purement africaine, aujourd’hui, Zika Raymond, fondateur de la parade, voit plus grand. Car 12 ans de joie et de labeur, cela se fête ! Aujourd’hui, les danseurs de la troupe ne comptent plus le nombre de shows qu’ils ont donnés, que ce soit au Maroc ou ailleurs. En tout cas, le fondateur de la troupe jubile comme un enfant à la vue de tant de réalisations. Et lorsqu’on lui demande d’évoquer son année porte-bonheur, il parle de 2000 : l’année où il a introduit sa troupe sur la scène artistique de Rabat.

Hommage aux griots

Zika Raymond, chorégraphe marocophile congolais, est originaire de plusieurs pays africains. Sa principale demeure est le continent noir dans son ensemble. La danse, quant à elle, reste son univers. « Si je vous dis que la danse est ma raison de vivre, ce n’est pas pour vous élaborer un discours institutionnel. Je crois en toute sincérité qu’elle représente tout pour moi. Les chorégraphies, les ateliers et cours de danse font partie de mon quotidien plus que n’importe quelle autre chose. Bref, il s’agit de mon hobby, ma profession et ma vocation, nous dit-il, non sans enthousiasme. Il me semble qu’en tant qu’Africain, j’ai le rythme dans la peau. J’ai appris plusieurs danses en bon autodidacte, et aujourd’hui, je suis capable de donner des cours là-dessus. Comme quoi le tout est d’aimer ce que l’on fait. L’apprentissage des arts n’en fait pas exception ».

Basé à Rabat, ce ballet se plaît à apprendre le zouk et les autres danses folkloriques africaines noires aux habitants de l’Afrique du Nord. Leurs rythmes entraînants, eux, rendent un grand hommage aux chants wolofs et malinkés des griots. Ces chants qui, jadis, étaient dédiés à la gloire des empereurs africains. Ceci sans oublier la magie du kora, du djembé et du xalam, les instruments préférés de tout mélomane africain qui se respecte.

Quant à la prestation du maître Raymond, elle reste époustouflante et d’une magnificence sans pareille. Les membres du ballet, eux, forment une partie cruciale du décor.

« Notre ballet est formé de danseurs issus de plusieurs pays d’Afrique subsaharienne. La raison de ce brassage interculturel est de prouver que le continent noir regorge de styles et de genres musicaux. Il y en a qui se trompe en croyant que le folklore africain se résume à deux ou trois danses », constate-t-il.

Et l’Egypte? « Lorsque notre projet grandira ainsi que nos moyens, nous irons en Egypte », conclut-il.

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