Quantcast
Channel: Premier portail consacré à l'actualité politique, économique, culturelle et sportive du Congo et de la RDC
Viewing all articles
Browse latest Browse all 6356

Homosexualité en RDC : Deux filles se disputent un mari de même sexe qu'elles à Kinshasa

$
0
0
Homosexualité en RDC : Deux filles se disputent un mari de même sexe qu'elles à Kinshasa
Nous sommes vendredi 1er février 2013 à l'arrêt appelé De bonhomme, sur le boulevard Lumumba. Il est environ 20 heures. Il y a une affluence assez nombreuse dans cet arrêt de bus, du côté de la Commune de Matete, où les gens se rendant vers la Tshangu attendent un moyen de transport.

Brusquement, l'attention de tout ce monde est attirée par un brouhaha venant de quelques mètres plus loin. Comme tout le monde, je ne peux pas ne pas me retourner. Mais c'est malheureusement pour assister à un spectacle ahurissant. Deux jeunes filles, bien solides dans leur vingtaine apparente, légèrement vêtues, étaient en train de s'échanger des coups ponctués d'insultes et de quolibets acerbes.

Une autre fille, qui doit être dans la trentaine, assez correctement habillée, était en train de les séparer sans trop y parvenir. Mais ces filles n'étaient pas les seules à animer le spectacle. Car au moins une vingtaine de jeunes gens les entouraient, criant à tue-tête en les conspuant, les traitants de sorcières. Cela accrut ma curiosité et me poussa à en savoir davantage.

C'est alors que j'apprendrai que les deux jeunes filles se disputaient, au fait, leur mari commun, en l'occurrence la fille qui était en train de les séparer. Incroyable ! Aucune des trois filles n'était gênée. Celle du milieu, le mari, paraissait même heureuse de voir des rivales se la disputer. Elle les suppliait de cesser de se battre, leur promettant de tout arranger. Mais qu'est-ce qu'elle allait arranger ?

Les bagarreuses se donnaient beaucoup de mal. A force de griffes et d'injures, chacune tenait à faire comprendre à l'autre qu'il s'agissait-là de son mari à elle et que l'autre devait aller paître ailleurs.

La gangrène est bel et bien arrivée chez nous. A la fin de la semaine dernière, l'Assemblée nationale française a enfin voté la loi reconnaissant le mariage pour tous, terme pudique pour travestir la vérité qui est la reconnaissance officielle du mariage homosexuel. Une dizaine de jours plus tôt, une manifestation monstre avait été organisée à Paris par ceux des Français qui s'opposaient à cette loi qui n'était encore alors qu'un projet. Le même jour, il y avait aussi des manifestations dans la capitale française pendant que les députés votaient la fameuse loi.

Les quitus est donc donné aux Français de se marier librement avec une personne de même sexe qu'eux.

L'homosexualité touche déjà plusieurs pays africains. Si certains la combattent en portant des gants, d'autres pays, plus courageux et moins complexés, comme le Zimbabwe, n'y vont pas de main morte. Au Cameroun, les gays sont carrément jetés en prison. Mais deux jours avant le vote au Parlement français, le chef de l'Etat camerounais se trouvait en France. A la question d'un journaliste relative à la situation des homos dans son pays, Paul Biya, très embarrassé, répondit que celle-ci était en train d'évoluer car des gays précédemment arrêtés avaient tout récemment été remis en liberté.

Comme toujours depuis la colonisation, l'Afrique est donc en train de subir une pression des occidentaux afin de faire comme eux, en institutionnalisant la vie intime homosexuelle. Sur le plan culturel, aucune société africaine, en tout cas pas de l'Afrique centrale, aussi loin qu'on peut remonter l'histoire, n'a d'une quelconque manière joué avec cette pratique. Sur le plan religieux, aucune des convictions présentes en Afrique avant la colonisation ne pouvait imaginer une telle promiscuité. Les religions que les occidentaux nous ont apportées sont toutes contre l'homosexualité. Au nom de quoi alors l'Afrique doit aujourd'hui subir cette nième agression culturelle ? Mais surtout, au nom de quoi doit-elle l'accepter ?

L'importance de cette marche pour nous, Africains et Congolais, est que cette pratique, l'homosexualité, importée en Afrique, cesse de plus en plus d'être un tabou dans ce continent. Il n'est un secret pour personne que depuis nos indépendances, il y a toujours eu des homosexuels, pédérastes comme lesbiennes, dans nos pays. Cependant, jusqu'il y a une décennie, c'était une pratique honteuse et les homosexuels se cachaient, faisaient tout pour ne jamais être reconnus comme tel. Et pour ceux qui étaient quand même démasqués, c'était l'opprobre, qui touchait même leurs familles.

Mais depuis quelques années, les homosexuels africains prennent de plus en plus d'audace, s'émancipant ainsi peu à peu de ce carcan dans lequel les confine le commun des mortels. Il faut les voir s'exhiber lors des funérailles d'un des leurs ! On croirait rêver. Ce culot leur vient de l'occident qui banalise de plus en plus l'homosexualité, l'homologue même, au point de célébrer des offices religieux pour bénir des mariages entre personnes de même sexe. Et non satisfait de célébrer des cultes pour les autres, certains pasteurs n'ont pas hésité à les imiter, quitte à être sanctionnés par leurs hiérarchies.

Au niveau interne, pour ce qui est de notre pays, certaines images diffusées à la télé, sous l'apparence de ce qui est abusivement qualifié de théâtre populaire, mais également à travers la publicité, font l'apologie de l'homosexualité, encourageant ainsi les pratiquants à sortir de leur torpeur. En plus, on voit de plus en plus des pédés, ou prétendus tels, exhiber dans des fêtes de mariage des danses qui ne sont pas loin de l'obscénité, soi-disant pour égayer les invités. Comme si l'homosexualité était quelque chose d'égayant.

L'importance pour nous des manifestations françaises contre la loi précitée est d'abord qu'elle éclaire la lanterne de ceux qui, chez nous, croient naïvement que tous les Blancs sont d'accord avec cette pratique avilissante pour l'espèce humaine. Ensuite, elle doit pousser nos homos à y réfléchir désormais par deux fois avant de s'exhiber encore publiquement. Enfin, elle doit constituer une lampe témoin pour nos législateurs. Car nous ne sommes pas encore totalement affranchis d'un certain complexe qui nous pousse à trouver bon, sage, intelligent, supérieur à nous, tout ce qui vient d'ailleurs, en particulier de l'occident. N'est-ce pas que le débat fait déjà rage dans certains pays africains, notamment l'Ouganda, au sujet du rejet, par ces sociétés, des homos, ces gens dont le Président Mugabe soutint qu'ils étaient pires que les bêtes. Car même ces dernières, martela-t-il, sont incapables d'une telle bestialité.

A l'allure que prend l'émancipation de la pratique homosexuelle chez nous, il n'est pas déplacé d'imaginer nos parlementaires être demain tentés d'initier, avant d'appuyer, une loi allant dans le sens d'autoriser le mariage gay dans notre pays. Ce serait le comble.

L'indépendance, ce n'est pas seulement le pouvoir de nommer soi-même son pays, d'en composer l'hymne national ou encore d'en concevoir un drapeau. La culture est l'un des plus grands déterminants de la souveraineté. Tant que nous ne serons pas capables de résister de la manière la plus ferme à des pratiques qui s'opposent à nos différentes cultures, il est inutile que nous nous disions indépendants.

Jean-Claude Ntuala

www.pagesafrik.info le rendez-vous des stars

Viewing all articles
Browse latest Browse all 6356

Trending Articles